Voilà, cela faisait maintenant quelques semaines que notre brunette avait retrouvé son meilleur ami. Pas un seul jour ne passais sans qu'elle pense à lui, ou qu'elle lui envoie un message. Tous deux essayaient de se voir aussi souvent qui possible, mais les emplois du temps étaient assez chargés des deux côtés. Ils avaient tellement été séparés que l'attente était insupportable, et puis June n'était pas vraiment du genre patiente. Ils s'étaient quitté en fin de soir, le jour de leurs retrouvailles, et depuis... Elle n'avait pas pu enlever son sourire de sa tête, repensant à chaque instant qu'ils avaient passé ensemble. Même si ça avait été bien trop court, que ce n'était pas assez comparé à toutes ces années passer loin l'un de l'autre, cette petite soirée avait été magique.. Un rêve devenu réalité.

Les beaux jours arrivaient petit à petit. On pouvait sortir habiller en tenue d'été le soir sans vraiment avoir froid. Et comme June était une accro aux sorties - surtout quand les beaux jours arrivaient - elle profitait de ce temps pour se faire une petite soirée entre amies dans un des bar du quartier d'itaewon. Elle en connaissait un sympa, elle s'y rendait souvent juste pour papoter. Les filles parent pendant des heures et des heures, elles ne font même pas attention au temps qui passe, jusqu'à ce que leur conscience, casé dans un coin de leur tête, sonne la cloche d'alarme : le dernier bus va passer, bouge tes fesses. C'est ce qui arriva à June, elle sursauta de sa chaise et partit en courant prenant à peine le temps de dire au revoir à ses amies qu'elle courait déjà jusqu'à la station de bus la plus proche. Elle était au coin de la ruelle quand son bus démarra... Elle se mit à courir après en criant... Mais c'était trop tard ! Voilà, bien joué, le dernier bus était passé... Et u l'heure, elle n'avait pas vraiment envie de sa farcir la ville à pied. Elle prit donc son portable et s'installa dans l'arrêt. Un taxi ferait l'affaire... Alors qu'elle composait le numéro, elle entendit un bruit étrange... Puis un autre. Cela avait l'air de se répéter. Elle se leva fit quelques pas et découvrit Jay... En train de se bastonner. Son coeur se mit à battre de plus en plus vite... Que faire ? Il ne devait pas, pourquoi, que faisait-il ? Sous l'affluence de questions, elle décida de se jeter à l'eau : « STOP ! » dit elle en s'interposant.

Mais June... POURQUOI T'AS DES IDÉES DE MERDE COMME ÇA ? POURQUOI ? Parce que c'est Jay, c'est ça ? Il ne faut pas lui faire de mal ? Tu l'aimes trop, tu ne veux pas qu'il souffre...

Ce soir, je 'travaille' c'est le genre de soir où j'veux pas te voir June. Parce que j'veux pas que tu sache ce que je fais. J'ai pas envie que tu vois le dealer en moi. J'ai pas envie que tu connaisse cette partie sombre de mon être, j'ai pas envie de te faire fuir. Tu crois que je n'ai pas changé, mais au fond, si, il y a des choses qui ont changé, et ça en fait partie. Alors que je fais des affaires voilà que ça tourne mal. Un mec veut pas me payer, il a vraiment cru que ça se passerait comme ça ou.. Alors, bien sûr je monte le ton, tu sais que je n'ai jamais été du genre à me laisser marcher dessus, comme je te l'ai apprit. Mais je t'ai aussi apprit à savoir rester en retrait quand il le fallait. Les coups partent rapidement et me voilà entrain de me bastonner avec un couillon de camé. Il y va pas de main morte et j'me retrouve rapidement contre le mur, mais j'arrive à peu près à retourner la situation à mon avantage. Et alors qu'il allait m'en mettre une et que je m'apprêtais à l'éviter, j'entends alors une voix, ta voix. Quoi ?! Mais qu'est ce que tu viens faire là June. Tu devrais être chez toi, ou avec tes potes ou que sais je, où tu veux, mais pas ICI, pas entre moi et ce drogué en manque. Je m'arrête net un moment et baisse les yeux sur toi, je n'ai pas le temps de t'adresser la parole que l'autre commence déjà à parler « dis moi la gamine qu'est ce que tu fais là, c'est pas tes affaires » et alors qu'il s'apprête à te jeter au sol, je ne peux pas m'empêcher de réagir, parce que je supporte pas qu'on puisse lever la main sur toi.

Alors rapidement, je plaque l'autre abruti au mur avant de le frapper sous l'effet de la rage, une fois qu'il tombe au sol, je baisse les yeux sur lui, puis je m'accroupis et l'attrape par le col pour qu'il me regarde, mon regard est noir, foudroyant « si jamais tu devais relever ne serait ce que le petit doigt sur elle, je te tuerais » Au moins, il ne pourra pas dire qu'il n'a pas été prévenu. Je le laisse alors retomber au sol et me redresse. Sans un mot j'attrape ton poignet, sans te faire mal pour autant, pour sortir de cette rue où tu n'as pas ta place. Je te ramène alors chez moi, étant donné qu'on est pas loin sans t'adresser la parole sur le chemin. Une fois arrivé, j'entre dans l'appartement, mon coloc' n'est pas là, tant mieux. Je me tourne alors vers toi « Putain June, mais à quoi tu penses ? Tu peux pas jouer les super héro comme ça quand ça te chante, encore moins quand ça me concerne ! » J'essuie alors ma lèvre qui saigne légèrement avant de soupirer et de détourner un moment le regard avant de le poser à nouveau sur toi « refais jamais ça. Et puis qu'est ce que tu faisais dans la rue toute seule habillée comme ça ? T'es inconsciente ou quoi ? » Ouais, j'hausse le ton, ouais, j'suis énervé. Mais putain June, je veux pas qu'il t'arrive une merde à cause de moi, n'essaies pas de me protéger, tu cours à ta perte, ce monde est bien trop dangereux pour toi.

Parfois, on sent des ailes nous pousser dans le dos. On a l'impression que ces ailes nous rendent plus fort et qu'on est invisible, tel un super héros. Mais on est bien loin de la réalité. Comment est-ce que June avait pu croire qu'elle allait améliorer les choses si elle s'interposait. Enfin, avouons quand même qu'elle avait réussi à distraire le partenaire de combat de Jay assez longtemps pour qui lui colle une raclé et que son ami se casse avec elle. La trajet fut silencieux. Pourtant June voulait crier. C'était quoi ça ? Il sortait le soir pour se bastonner, il fréquentait des boites étranges ? Cela faisait deux fois qu'il lui sauvait la vie. Enfin cette fois, c'était différent. Si elle avait vraiment été en galère, elle aurait su courir. Même si c'était pour être épuisée après, la course, elle connait assez bien. Le pas était rapide, il fallait se dépêcher... Qu'est-ce que ce mec avait contre Jay ? Qu'est-ce qu'il lui voulait ? Pourquoi essayait-il de le coincer ? Pourquoi voulait-il sa peau ? Un tas de question que la jeune femme gardait bien en tête. Ouais. Jay, elle découvrira tôt ou tard ce que tu faisais. Elle le saura, ne t'en fais pas. Étant un peu derrière lui, elle le regardait. Inquiète. Comment savoir si il va bien. Elle était sûre que ce genre de rencontre se faisait fréquemment, il avait l'air d'avoir l’habitude de se battre... Mais comment être sûre qu'il ne lui arrive vraiment rien et qu'il n'est pas, parfois, en train de lui mentir en répondant à un de ses textos.... Comment ?

L'appartement du jeune homme n'était pas très lion. C'est là qu'il conduisait June qui s'était interrogé sur le lieux où ils allaient pendant tout le trajet. Mais elle n'avait pas briser le silence qui s'était installé en demandant. Jay avait l'air en colère. Une fois arrivée, les questions défile. A la lumière, elle le voit, il est blesser. Elle baisse les yeux et croise les bras en attendant qu'il est fini. « Et toi ? Qu'est-ce que tu fous ? C'est quoi ça ? Ça t'arrive souvent de cogner des mecs comme ça ? Ma tenue n'a rien à voir avec tout ça, moi aussi j'ai une vie, tu sais ! Je pensais pas tomber sur des mecs en train de se péter la gueule. » Et soupira en passant une de ses mains dans ses cheveux : « La merde... C'mec, il va pas aller se plaindre je ne sais pas où hein ? Ça va pas t'attirer des ennuis, hn ? » J'étais lion de me douter que les mecs que Jay cognait n'étaient pas vraiment le genre à aller se plaindre à la police. Elle laissa tomber ses bras puis s'approcha du jeune homme, prenant son visage dans ses mains : « Heureusement, t'as pas grand chose... » Soulagée ? Ouais... Mais elle ne supportait pas pour autant qu'on la prenne pour une gamine, qu'on lui dise qu'elle n'avait pas à sortir dans cette tenue. June, calme toi, calme toi... Ça sert à rein de t'énerver... Surtout contre Jay.

T'as pas pu t'en empêcher hein ? Il a fallut que tu t'interpose. T'as cru que tu pouvais faire régner la justice avec un simple stop ? June, ici le droit ça sert à rien, ci, c'est la loi du plus fort. Et si j'avais pas été là ce mec t'aurai surement martyrisé, voir violé histoire de. Tu te rends même pas compte de e foutu monde dans lequel on vit. Je te ramène alors chez moi, sans dire un mot durant tout le trajet, j'suis énervé ouais. D'ailleurs tu le remarque à peine rentré dans l'appartement. Ouais, j'ai eut peur pour toi, June. Mais à quoi tu penses, putain. Je sais que j'ai rien à te dire sur comment tu t'habille, tu fais bien ce que tu veux. J'ai juste peur pour toi, je m'inquiètes ouais, constamment. Parce que je supporterai pas de te perdre à nouveau. Alors tu réponds, évidemment, pourquoi est ce que tu te tairais, t'as eut un bon professeur au fond. Tu veux pas savoir ce que je faisais là, il vaut mieux pas pour toi. Je te regarde alors et reste silencieux. Ouais t'as une vie, bien sur, mais dans ces rues là, il vaut mieux pas que tu traîne toute seule habillée de cette façon, bien que ça t'aille bien. Alors que tu t'inquiètes de savoir si ce mec va se plaindre ou pas, un léger sourire vient orner mon visage. « Non, il vaut mieux pas pour lui qu'il aille se plaindre aux flics » c'est tout ce que je te dirai, tu saura pas June. Tu ne saura pas pourquoi je me suis battu avec lui, tu ne saura pas pourquoi il s'est énervé.

Je te laisse t'approcher sans rien rajouter et détourne le regard « Ouais, c'est rien.. » je regarde alors et glisse mes mains sur les tiennes pour les prendre et les enlever de mon visage en douceur. Je te souris alors faiblement « Et oui, ça m'arrive souvent de me battre, alors la prochaine fois, évite de vouloir jouer les super héroïnes » Tu vas mal le prendre je le sais, mais je préfère que tu me fasse la gueule plutôt que de savoir que tu a été impliquée dans une dispute à cause de moi. Je soupire alors à nouveau avant de me détaché de toi, bien que j'agisse exactement au contraire mes envies, ma conscience me crie que je n'ai pas à me rapprocher plus de toi. Je dois pas être un danger pour toi, pourtant c'est déjà le cas. Je baisse un moment les yeux avant de te regarder à nouveau « June.. Je peux savoir ce que tu faisais là toute seule, à cette heure ci ? Tu sais très bien que t'es pas dans ton quartier avec tous ces gosses de riches qui respectent tout et tout le monde. Je t'avais pourtant ds, que j'voulais plus te voir traîner dans ce genre d'endroit toute seule. » J'ai baissé le ton, tu peux bien remarquer l'inquiétude dans ma voix. T'es la seule personne pour qui je m'inquiètes comme ça, alors, fais gaffes à toi, June.

Mais dans quoi est-ce que tu t'es fourré, Jay. Qu'est-ce que c'est que cette merde?Pourquoi tu ne me dis rien ? Tu crois que ça va arranger les choses... Non parce que maintenant je m'inquiète... Tu peux même pas imaginer comme je t'aime. Tu ne peux pas. Je veux pas qu'il t'arrive de sales trucs. Ces pensées traversaient l'esprit de June. Elle allait découvrir ce qu'il cachait. C'était quoi cette histoire ? Comment ça le mec avec qui il était n'allait pas aller se plaindre au flics ? Quelle en était la raison ? Bon au moins, il n'aurait pas de problème avec la police. Ça s'était un soulagement. June savait comment ça se passait là bas, elle savait ce qu'on faisait des voyous, des petits turbulents... De tous ces jeunes qui essayent simplement de s'en sortir. Elle était rassurée que Jay n'ait qu'une égratignure à la lèvre et non quelque chose de plus grave. De toutes façons, même si il avait été à terre, jamais elle ne l'aurait laissé. Jamais elle ne le laisserai maintenant qu'elle l'avait retrouvé. Un sourire vient s'installer sur son visage alors qu'il détachait mes mains de son visage. June se rendait alors compte qu'elle n'était pas logique. Elle lui criait dessus, et la minute d'après, elle était douce avec lui. Elle ne devait pas. Agir sous la colère, elle détestait cela. Maintenant elle regrattait. Mais tu sais Jay, si t'es un super héros pour moi, pourquoi je ne serais pas une super héroïne pour toi ? . Non, non elle ne pouvait pas le lui dire. Pas maintenant.

Bon, il était peut être temps de répondre à ses interrogation. De toutes façons, il ne dirait rien. Il était muet comme une carpe, aussi causant qu'un mur même. Mais ça ne dérangeait pas June. Elle le connaissait comme ça... Elle l'aimait comme ça aussi. Il avait baissé d'un ton, il était plus calme. Plus inquiet aussi. Cela se lisait facilement. Pourquoi est-ce que je n'ose pas ? Pourquoi est-ce que je ne dis pas oui, je n'ouvre pas ses portes qui me permettraient de te prendre dans mes bras... J'en mourrais d'envie. Elle le regarda. « J'voulais rentrer chez moi. » Elle rigola toute seule. Avec tout cela, elle avait oublier qu'elle avait loupé son bus. Elle raconta son histoire, rapidement : « T'as le droit de rire, hn. » Elle fit ensuite attention au lieu où elle était. Alors c'était là qu'il vivait. Elle fit un petit tour du lieu avec son regard seulement pour ensuite revenir à Jay. Elle se rapprocha de lui, mit sa bouche au niveau de son oreille et lui susurra : « J'vais faire comme si j'avais rien vu ce soir, mais t'en fais pas, je découvrirais le fin fond de cette histoire, mon super héros ! Que tu le veuilles ou non d'ailleurs. »

Je préfère pas m'attarder sur le sujet du mec et de la police. Je sais que t'as compris que c'était louche, que j'étais fourré dans des affaires pas nettes. Je sais aussi que tu vas tout faire pour savoir de quoi il en retourne, non, pitié June. N'essaie pas de savoir, n'essaie de t'interposer à nouveau. D'ailleurs je te le dis, ne joue plus les super héroïnes, c'est bien trop dangereux pour toi. Je sais que tu t'inquiètes, je te connais, peut être mieux que personne, même après treize années de séparation, je lis en toi comme dans un livre. Mais il y a une chose que j'arrive pas à déchiffrer et ça me hante. Ça me tue, pourquoi j'arrive pas à te comprendre là, quand je vois cette lueur dans tes yeux, cette lueur que j'arrive pas à capter. Pourquoi ? Je finirai bien par comprendre. J'ai toujours su te comprendre, alors, j'y arriverai. Alors je te demande ce que tu faisais dans ce quartier à cette heure ci. Et ton histoire me fait sourire. T'as jamais été douée pour rattraper un bus, de toute façon. Un léger rire s'échappe de mes lèvres, mon dieu June mais quand est ce qu'il ne t'arrivera pas une merde ?

Alors que j'allais reprendre la parole pour t'inviter à aller t'asseoir, voilà que tu te rapproche pour me susurrer quelques mots au creux de l'oreille. Étrangement, je retiens un frisson. Cette proximité, ça fait bien longtemps qu'elle n'a pas existé, et j'ai plus l'habitude. Je ne ne bouge pas et baisse simplement les yeux. « Non.. Il vaut mieux pas. Tu risquerai de détester ce que tu découvrirai.. » J'ai pas envie que tu découvre cette sombre partie de ma vie, j'ai pas envie que tu sache qu'en réalité je suis juste un putain de drogué qui a besoin de sa dose quotidienne. Que je suis fourré dans des histoires de drogues et de gang, parce que je suis dealer ouais. Je fais parti des plus grands dans ce monde, et je ne m'en vante pas, ça me rapporte de l'argent, mais si j'avais un autre moyen de le faire, je le ferai. Sauf que je suis trop impliqué pour m'en détacher aussi facilement. Je me recule un peu et plonge mon regard dans le tiens « Je t'en prie June.. N'essaie pas de savoir... » Non, surtout n'essaie pas, il en va de ta sécurité, et de la mienne. Si tu découvrait tout ça, on serait tous les deux dans la merde, et je m'en voudrai toute ma misérable vie s'il t'arrivai quelque chose par ma faute.

A cet instant précis, June avait l'impression d'être la Belle en train de susurrer quelques mots à la Bête qui essayait de l'effrayer. Dans ce conte, la Bête garde Belle prisonnière et s'en sert comme femme de ménage, au fil du temps, les deux s'attachent. Belle ayant appris à connaitre la Bête et la Bête s'ouvrant. Un conte de fée. Elle était entrain de comparer cette situation à un conte de fée.Elle n'était cependant pas d'accord avec la manière dont les personnages se rapprochait, ce n'était pas exactement la même chose qu'entre Jay et elle... Mais... Il essayait de lui faire peur, de la faire fuir... Pourquoi ? June n'avait pas envie de fuir. Elle était comme Belle. Même avec la liberté, même avec tout ce dont elle voudrait, elle ne quitterai pour rien au monde Jay. Est-ce qu'il en avait conscience ?

June, tu es une irremplaçable petite fille qui va finir par se prendre la claque de sa vie. On ne compare pas sa vie à un conte de fée. Elle secoua légèrement la tête, presque imperceptiblement. Elle soupira. « Comme tu voudras. ». Elle se rapprocha encore un peu plus, l'obligeant à se baisser encore un peu. Elle voulait être très prêt de son oreille car ce qu'elle prononcera sera... Quasiment imperceptible. « Tu sais que tu as affaires avec la fille la plus têtue de toute la ville. Pour ne pas dire du monde entier. Qu'est-ce que tu me donnes en échange ? Ou plutôt, pour que j'arrête ? » Est-ce qu'il comprenait au moins qu'elle faisait ça pour rire, pour l'embêter comme d'habitude. Elle avait peur d'aller un peu trop loin, mais ce qui était fait était fait... Un sourire s'était dessiné sur ses lèvres, plus malicieux que jamais. Pourquoi est-ce que tu le cherchais June, pourquoi ?

Elle se détacha ensuite de lui, peut être que de la distance serait mieux pour lui faire comprendre qu'elle ne disait que des foutaises - atchoum - depuis tout à l'heure. Elle présenta donc un sourire au jeune homme, le laissant se redresser. « Ah, pourquoi est-ce que vous êtes si grand vous les hommes ? Pour nous obliger à mettre des talons, hn ? Bwa~ c'est pas grave, ça à son charme.... Ça vous va bien. » le te n'avais pas été très lion, elle avait d'ailleurs hésité... Mais c'était June, elle avait toujours eu du mal avec les... Compliments. Même pour les recevoir, elle n'avait jamais été douée.

J'aime pas te cacher des trucs June. Mais ça, je préfère pas te l'avouer. Au fond, je sais pas si c'est une bonne idée de ne pas te le dire. Si un jour tu devais le découvrir d'une mauvaise façon, je sais que te sentirai mal, je sais que tu m'en voudrais, je sais que t'aurai encore plus peur pour moi. Je te supplie de ne pas chercher à savoir, je sais que tu détesterai ce côté de moi. Je suis déjà pas un exemple mais là c'est pire, bien pire que ce que tu peux imaginer. Alors je me sens soulagé lorsque tu me sort que ça sera comme je voudrais. Et finalement, alors que tu te rapproche encore, je me penche vers toi et ce que tu me murmure ne me rassure plus. Ouais, je sais, que t'es la fille la plus têtue que je connaisse. La pire dans ce domaine, je sais que tu fera tout pour savoir. Mais je t'en prie, n'essaie pas de m'amadouer pour que je te parle de ce mal qui me ronge. Je ne veux pas lire plus de tristesse dans tes yeux. Je sais que tu joue, lorsque tu m demande ce que tu aura en échange, ou ce que je ferai pour acheter ton silence. Mais c'est bien plus sérieux que ce que tu penses, June. « Dis toi que.. Il en va de notre sécurité à tous les deux. » ces mots, je les ai simplement murmuré moi aussi. Est ce qu'ils seront assez fort pour te dissuader ? Je n'en sais rien, au fond je sais que non, mais j'espère que oui.

Je te laisse ensuite reculer et te regarde sans rien dire avant de sourire légèrement à ta remarque. T'as qu'à pas être aussi petite, hn ? Je me redresse et laisse les mots filer comme si je ne les contrôlais pas. « On est grand pour que vous pussiez vous sentir comme dans une bulle, vous les femmes, lorsque vous vous blottissez contre nous » Je laisse mon regard se poser sur toi et me penche à nouveau pour attraper ta main et t'attirer contre moi, t'enlaçant alors. Je baisse ensuite les yeux « Est ce que t'as l'impression que quelqu'un peut t'atteindre.. là où tu te trouve ? » Je ne bouge pas, c'est pas comme si c'était la première fois que tu te retrouve dans mes bras, hn ? Au fond, ça me fait bizarre de te sentir contre moi à nouveau. Ça m'a manqué, énormément manqué. Cette étreinte, comment est tu vas la prendre, hn ? Tu crois vraiment que c'est toujours qu'amical entre nous. Aller, soyons sérieux, c'est bien plus que ça, je le sais, mais j'ai peur de me tromper. J'ai peur de me tromper et de prendre le risque, si je te perdais, ça serait la fin, la fin de tout à nouveau.

June le savait, elle savait que Jay ne lui dirait rien. Mais elle aimait trop l'embêter, cette occasion était unique et elle se devait impérativement de la saisir bien que son comportement ne lui ressemble pas tellement. Mais voilà, c'était June dans le fond, imprévisible et inconsciente. Enfin... Inconsciente était un grand mot, car elle savait parfaitement maintenant que Jay n'était plus qu'un simple ami. D'ailleurs, il ne l'avait jamais été. Jamais. Mais depuis qu'elle l'avait revu, depuis qu'ils s'étaient reparler, depuis qu'ils faisaient "comme avant", elle savait que justement ce n'était plus comme avant. Comment contenir en soi tout ce qu'on avait ressentit pour quelqu'un pendant tant de temps ? C'était impossible a moins de ne rien ressentir. On ne peut pas se souvenir et aimer une personne de cette façon pendant treize ans sans rien ne laisser paraître devant elle. Impossible pour June en tout cas.

Cela devait contribuer à leur sécurité, à tous les deux. Maintenant il parlait... D'eux deux ? En tout cas, cela ne devait pas être un sujet facile pour lui puisqu'il n'avait pas vraiment enchaîner sur quelque chose de marrant. June en concluait donc que c'était vraiment un sujet délicat. Ce qui l’inquiétait encore plus. A vrai dire, elle s'en voudrait un peu de mettre son nez dans des affaires qu'il souhaite garder pour lui. C'était quelque chose qu'elle comprenait parfaitement. Tout le monde à besoin d'un peu de liberté, d'une part de secret. Elle s'écarta donc de lui après cette réponse, il n'y avait rien à ajouter. Il était temps de changer de sujet de conversation... June n'avait pas trouver mieux que de commenter la grande taille de Jay. Maintenant il était bien haut perché, ce n'était plus comme avant. Elle faisait petit à côté. Mais elle s'en fichait car la taille avait toujours été un critère chez elle. Enfin, chez les hommes qu'elle appréciait. Son profil parfait : un joli jeune homme, grand qui saurait prendre soin d'elle. Bon, elle était aussi attirée par d'autres critères physiques, mais ils étaient plus aléatoires et surréalistes. On ne trouve pas des acteurs de films américains comme Brad Pitt à tous les coins de rues... La réponse de Jay à cette réflexion idiote surpris grandement June. Elle n'imaginait pas qu'en disant cela elle finirait dans ses bras. Une bulle ? Ouais, c'était vrai, elle était dans une bulle, dans un rêve. Son coeur s’accéléra, elle ressentait une fois de plus ces battements étranges, mais aussi très agréable. June était devenue rouge comme une tomate, son coeur partait dans tous les sens. Mais ce n'était qu'un câlin, nom de dieu ! Pourquoi se mettre dans tous ces états ? Elle hochai la tête et articulait : « Inatteignable. » Ça lui faisait du bien de se retrouver collée à Jay. Elle passa ses bras autour du corps du jeune homme, collant ses mains sur son dos et sa tête contre son torse. Agréablement inatteignable même. pensa-t-elle avant de dire : « Ça m'avait manqué. Vraiment beaucoup manqué même. On est toujours aussi bien dans tes bras.... Enfin non. T'es plus grand maintenant, c'est encore mieux. T'as raison en plus.Tch ~ » Est-ce que Jay avait conscience qu'il avait entre ses bras la fille la plus heureuse ? Un câlin et elle était déjà au plus grand de ses rêves. Ah, elle avait pensé à lui toutes ces années, elle avait rêvé lui sauter dessus en le retrouvant mais ce câlin était encore plus délicieux que le moindre des rêves qu'elle ait pu faire. Jay...

Je ne veux pas te le dire, pour ta sécurité, mais je sais que si je te dis qu'il ne s'agit que de toi, tu t'en fichera et tu voudra avoir à tout prix. Alors qu'il s'agit de ma sécurité autant que de la tienne, peut être que tu y réfléchira à deux fois. S'il te plaît, ne te dis pas que tu peux m'aider, qu'on peut s'en sortir, j'ai juste pas envie que tu sache ça, pas maintenant. Peut être qu'un jour j'aurai le cran de te le dire, mais pas aujourd'hui. Je te regarde alors reculé sans voix, de toute façon tu n'as rien à ajouter la dessus, je le sais. Et je sais que tu a compris que c'était un sujet difficile pour moi alors tu n'insiste pas, pas tout de suite du moins. Tu change radicalement de sujet, ce qui me fait souri, voilà que tu te mets à parler de ma grande taille. Je suis pas si grand que ça mais qu'importe je réponds sans réfléchir avant de t'attirer dans mes bras. Ce geste il y a bien longtemps que je ne l'ai plus effectuer, attirer quelqu'un au creux de mes bras. Tu es la dernière personne qui y a eut le droit avant que l'on soit séparé et aujourd'hui à nouveau, c'est toi qui te retrouve là. Et une sensation de bien être fait son apparition, pourquoi ? Là tout de suite, je me sens bien. Rien que le fait de t'avoir contre moi, dans mes bras, m'apaise. Je dissimule tout ça, comme toujours et baisse les yeux vers toi pour te demander si comme je te l'ai dis, tu te sens en sureté là où tu te trouve. J'ai bien remarqué tes joues rouges et ça me fait sourire intérieurement, t'aura beau être tête et avoir un caractère fort, tu restera toujours adorable dans ce genre de moment. Et ta réponse me fait légèrement sourire, je suis ravi de t'entendre le dire, je suis content de savoir que tu te sens bien là, que tu te sens en confiance, comme avant. Je resserre lentement mon étreinte autour de ta taille et lève les yeux pour regarder face à moi, dans le vide en réalité.

Et tes mots me font sourire à nouveau, puis rire légèrement sur la fin. Évidemment que j'avais raison, tu t'attendais à pouvoir me contredire, hn ? Mais.. à moi aussi ça m'a énormément manqué June, tu m'as tellement manqué. J'ai jamais pu t'oublier, jamais. Et je n'ai jamais pu étouffer mes sentiments non plus, et encore moins depuis que nous nous sommes retrouver, chaque jours je penses à toi. Putain June, t'es entrain de me rendre.. mou. Ouais, mou, guimauve, amoureux en vérité. Et je ne sais pas comment agir face à ça, bien que ce soit pas la première fois que je sois confronté à mes sentiments. Plus le temps passe et plus j'ai du mal à les contrôler. Je ne sais pas quoi faire June, est ce qu'au moins ils seraient réciproque. En un sens, j'ai l'impression que oui, mais si je me trompe je risque de te perdre et ça il en est hors de question. Alors que je me perds dans mes pensées un soupire franchi la barrière de mes lèvres, aussi discret soit il je suis certain que tu l'as remarqué. « Tu m'as aussi manqué June... » Un léger sourire vient étirer mes lèvres et je pose doucement ma main sur le sommet de ton crâne pour ensuite caresser tes cheveux lentement, affectueusement, sans te décoiffer pour autant. « T'sais June. T'es la seule qui puisse se retrouver dans mes bras de cette façon » Aussi.. simplement. Un simple câlin, et tu es la seule à en bénéficier. Aucune autre n'a pu se glisser dans mes bras, que ce soit pour pleurer ou juste pour avoir un câlin, non.. aucune.

Un câlin comme celui-ci, un vrai câlin de retrouvailles et d'amour, June n'en avait pas fait un depuis bien longtemps. Peut être qu'elle n'en avait jamais fait en faite. Mais elle comprenait maintenant toutes ces filles, collées à longueur de journée à leur petit copain que se soit dans le bras, accrochées à leur main ou encore blotties contre eux. C'était tellement agréable, tellement rassurant qu'on ne quitterait cette position sous aucun prétexte. Comment ne pouvait-elle pas être en sécurité avec un mec comme Jay. Comment pouvait-il nuire à leur sécurité ? Enfin, June n'allait pas l'embêter avec ça maintenant. Elle était bien loin de toutes ces questions à présent, emprisonnée - et non pas contre se gré - dans les bras du jeune homme. Elle profitait de ce moment, ces quelques minutes qui la faisaient rêver depuis qu'elle était petite. Enfin elle pouvait profiter d'un peu de temps pour le retrouver, le prendre dans ses bras vraiment. Elle ne se contentait pas d'un simple câlin amicale pour ces retrouvailles, car, dans le fond - et elle le savait parfaitement - ces retrouvailles étaient beaucoup plus qu'amicale. Quand avaient-ils franchis la limite ? Quand avaient-ils fait ce pas ? Était-ce le temps ? Les années d'absence. Voilà ce qui tournait dans la tête de la jeune fille alors que ses battements de coeurs retentissaient toujours. Ou alors, était-ce à cause de l'ambiance ? Du ton qui était redescendu, laissant place aux bruits plus discrets ? Quoiqu'il en soit, ce câlin était interminable, au plus grand bonheur de la demoiselle qui plaçait ses mains dans le dos de Jay, l'entourant à son tour de ses bras. Elle enchaîna sur une vanne, ou une réflexion plutôt qui fit rire le jeune homme. Lui aussi décida ensuite de resserrer son étreinte et finit pas lui annoncer qu'elle lui avait manqué, qu'elle était la seule qu'il prenait dans ses bras de cette façon. June sentit les doigts de Jay caresser ses cheveux. Elle se blottit alors contre lui, collant son visage contre son corps. Ces paroles, elles étaient magnifiques, en faite, June avait toujours voulu les entendre. Elle le savait. Mais le fait est que se soit Jay qui les dise changeait complètement la donne. Est-ce qu'il se rendait compte comme il la secouait ? Alors certes, le terme secouer n'est pas forcément mélioratif, mais il est à prendre dans se sen. June était traversée par un sentiment, une sensation... Un émotion si forte que son coeur lui en faisait voir de toutes les couleurs. Mais cela ne l'empêcha pas de répondre du "tac au tac" : « La seule ? Je suis si privilégiée que ça ? » Elle relava ensuite la tête pour voir ses yeux « Je te rassure, de mon côté aussi, t'es le seul à bénéficier de ce genre de câlin. »

June retira ensuite ses mains du dos du jeune homme pour les porter sur son visage. L'encerclant, elle regarda Jay en souriant quand quelque chose l'interpella. Cette marque sur son visage. Ça n'allait pas. Elle se détacha délicatement de lui pour trouver une espèce de serviette en papier ou un mouchoir qu'elle mouilla légèrement pour revenir et retirer la petit trace de sang que la blessure avait laissé. « La... C'est encore mieux. » Elle le regarda encore un fois, dans les yeux. Elle aurait pu s'y perdre. Elle 'y perdait...

Quand je nous regarde aujourd'hui, on a pas tellement changer On ressemble toujours à cs enfants qui se courent après, c'est la façon de courir qui a changée. Oui, maintenant on court après nos sentiments, ou bien on les fuit. Tu trouve pas qu'on est ridicules ? On est même pas capable de se dire clairement les choses, pourtant on a toujours franc l'un envers l'autre, c'est quoi ce bordel. J'ai jamais été perdu comme ça, je me suis jamais retrouvé face à cs sentiments, ça a jamais été autant le bordel dans ma tête et dans mon coeur. Putain June si seulement tu avais dans quel état tu me mets. Mais tu le sais pas, parce que je le montre pas, parce que je reste avec toi celui que j'ai toujours été, ton meilleur ami. Et alors que je resserre mon étreinte avec douceur j'avoue que t'es la seule fille qui ait pu se retrouver das mes bras de cette façon, ouais June, t'es la seule personne que j'ai envie de serrer contre moi aussi simplement que ça. T'es la seule que j'ai envie d sentir contre moi, que j'ai envie de protéger, que j'ai pas envie de perdre. Et ta réponse me fait sourire faiblement, je baisse le regard sur toi, te laissant finir avant de répondre à mon tour « Y a pas plus privilégiée que toi sur terre » J'ai pas réfléchit, les mot sont parti mas je ne les regrette pas. Au fond, ça veut pas dire grand chose tout ça, enfin si, peut être que si. Au fond, j'en sais rien. J'ai jamais été très doué pour ça, parce que j'ai jamais vraiment eut l'occasion de l'être. Parce que jamais quelqu'un n'a autant compté que toi June. Des filles, y en a eut, plusieurs, mais aucune ne t'arrive à la cheville, aucune ne me connait comme toi, aucune n'a eut droit à cette douceur que je t'accorde actuellement. Aucune n'a eut le droit à mon inquiétude, parce qu'aucune n'a comptée pour moi. Et ouais je suis rassuré, d'être le seul à bénéficier de ce contact, parce que j'ai toujours eut cette peur, qu'un jour tu me retrouve et que tu me contact pour m'inviter à ton mariage, ou pour me présenter un petit ami quel qu'il soit. J'l'aurai pas supporté, aha non vraiment pas. J'sais pas ce que j'aurai fait, enfin si, je sais, j'aurai fait semblant, j't'aurait sourit et j't'aurai souhaité tout le bonheur du monde, parce qu'au fond tout ce que je souhaite June, c'est ton bonheur. Alors que je suis perdu, je sors de mes pensées en sentant tes doigts glisser sur mes joues. C'est alors lentement que je laisse mon regard plonger dans le tien, mais avant même que j'ai pu dire quelque chose voilà que tu t'écarte. Je te laisse partir sans savoir ce que tu vas faire et souris faiblement lorsque tu nettoies ma blessure. Nos regards se croisent à nouveau, et sans même m'en rendre compte, je me perds dans tes yeux... « Merci » c'est tout ce que je te dis, je ne sais quoi dire de plus. Et le silence qui s'installe entre nous en me dérange pas, il n'est pas pesant mais presque bénéfique. Puis une question vint brûler mes lèvres, j'hésites à la poser avant de me lancer, de toute façon si tu veux pas y répondre, t'y répondra pas, je te connais. « Pourquoi t'es intervenue June ? » tu sais très bien que je parle de la bagarre de tout à l'heure, et tu sais aussi que je tiens à avoir une réponse, parce que ça me perturbe, parce que t'aurai pu sortir de la en mauvaise état, parce que si j'étais un mec sans force, si j'faisais pas parti de ce monde qu'étais la rue, on s'en serait peut être pas sorti.

June profitait de ce câlin comme si c'était la seule friandise à laquelle elle aurait droit pour le moment. Elle savait que Jay n'était pas la genre de mec à être aussi tactile, ça l'étonnait... Mais si il le faisait trop souvent, elle risquerait de s'y accoutumer et de ne plus vraiment vouloir le lâcher. Ses bras qui l'entouraient... Cette façon de poser ses mains sur son corps... Etre aussi près de lui après tant d'années... Comme cela faisait du bien ! D'autant plus, que June était, selon Jay : la privilégiée. June ne savait pas réellement ce que tentait de dire Jay. Privilégiée, un mot qui résonnait dans sa tête. Elle en avait rêver, elle avait toujours eu envie de l'entendre dire ce genre de chose. Elle avait toujours eu envie qu'il se souvienne d'elle ; qu'il la considère toujours comme sa meilleure amie, comme avant ; qu'il la prenne dans ses bras pour ne jamais la lâcher. On est si bien, si confortablement installée, si à l’abri... Mais à quel jeu joue-t-on ? pourquoi est ce qu'on tente de retenir ce qu'il y a en nous ? Pourquoi avons nous se blocage au niveau de la gorge qui ne laisse sortir que des sous entendus donc nous comprenons parfaitement le sens, mais dont nous faisons comme si de rien n'était ? Jamais June ne s'était permise ce genre de comportement, même avec ses exs petits amis... Ou plutôt, jamais elle n'avait ressentit les choses de cette façons ça. Cela avait un côté à la fois effrayant et rassurant. Elle avait l'impression d'avoir trouvé quelque chose d'unique et d'inoubliable. Malgré tout, c'est elle qui mit fin à ce petit câlin - qui avait certainement duré plus longtemps qu'un simple câlin amical - afin de nettoyer le visage de Jay. Il la remercia : « Mais de rien... Ce n'est pas grand chose, tu sais. Le minimum que je puisse faire pour toi... ». Elle s'en voulait, elle savait que c'était de sa faute si il s'était reçu cette patate. Parce qu'elle s'était interposée. Même si ce n'était qu'oralement, elle avait contrarié un monsieur qui l'était déjà bien assez. Alors que Jay et June se regardaient dans les yeux sans réellement rien ajouté à ce qu'elle venait de dire, le jeune homme lui posa une question : pourquoi être intervenue ? June réfléchie quelques secondes. Se posant la question. Elle répondit franchement : « Si ça avait été quelqu'un d'autre, je pense que je serais sagement retourné à l’arrêt de bus pour appeler un taxi. Mais tu n'es pas n'importe qui, tu es Jay. Je pense que c'est pour cela que je suis intervenue... Parce que c'était toi.... C'est valable comme réponse, monsieur l'inspecteur ? » Elle ajouta à cela un petit sourire. « Je sais bien que ça n'était pas intelligent, que je ne suis pas du genre à pouvoir me battre contre ce genre de mec... Mais voilà. C'était plus fort que toi. Je deviendrais malade si il t'arrivait quelque chose alors que je viens juste de te retrouver. ». Bon, elle était déjà malade, mais elle le serait encore plus. Mais Jay, à quoi est-ce qu'on joue ? Pourquoi est-ce que je te dis tout ça... ?