Avoir tout ce que vous désirez. Voilà une chose que l’on entend bien souvent. Être recouvert d’argent de la tête aux pieds, recevoir ce qu’on désire à la seconde où on en fait la demande. C’est ça être choyé par la classe sociale de ses parents. Pouvoir en profiter autant qu’on le veut. Pourtant, je fus toujours mis de côté. Toujours à l’écart dans mon petit appartement miteux, beaucoup trop cher pour le peu qu’il pouvait m’offrir. Et je les regardais, eux. Les gens que je respectais le plus, ceux que j’avais pris comme modèles. Mes supers héros, en quelque sorte. Je rêvais de pouvoir être un jour à leur place. Avoir ne serait-ce qu’une once du succès qu’ils peuvent avoir. Profiter de cette reconnaissance auprès du public, me sentir enfin supérieur aux autres. Mais non. Les gens prennent souvent les rêves pour la réalité. Mon problème à moi, c’est que la réalité s’amuse grandement à me lancer des claques au visage pour me rappeler que je ne suis rien.



Vous avez vu cette demoiselle au coin de la rue, sa guitare en mains ? N’avez-vous pas remarquez la voix en or qu’elle possède, l’immense mine de talent qui grandit en elle ? Les passants ne semblent pas l’avoir vu, eux. On lui donne quelques wons ici et là, mais jamais ce qui devrait être la somme réelle. Elle aussi, elle voudrait être à la place de ses idoles. Voir son visage sur les billboards, se faire accoster sur la rue par ses fans. Mais ce ne sera jamais le cas.

Séoul est, en apparence, uniforme. La technologie règne en maître sur cette ville, les gens suivent la mode de près. Et pourtant, rien n’est vraiment homogène. Si nous prenons la peine de regarder de plus près, nous pouvons voir cette disparité au sein des classes. Elles ne se mélangent que très rarement. Elles traînent une guerre qui dure depuis tellement longtemps que même les vieux ne peuvent mettre une date sur celle-ci. D’un côté nous avons les riches. Ceux qui n’ont même pas à bouger le petit doigt pour avoir ce qu’ils désirent. Sur l’autre extrémité, il y a les battants. Ceux qui sont prêts à tout pour conquérir leurs rêves, pour se tailler une place au sein de l’élite séoulienne. Pour certains, ce genre d’existence est complètement pathétique. Ils se contentent de ce qu’ils ont déjà et ça leur convient parfaitement. Vous, dans quel camp serez vous ? Choisissez-bien. Les gens qui partent à la guerre n’en reviennent pas toujours indemne.