L'heure de mettre les livres et les stylos de côté arriva : s'en était assez pour aujourd'hui – un mal de tête venait pointé le bout de son nez. Ce soir allait être un peu plus chargée que d'habitude car elle avait « rendez-vous » dans une des boites de Gangnam. Certes ce n'était pas officiel, mais elle comptait bien se rendre seule à ce fameux point de rencontre – si ses sources étaient sûres, elle devrait le retrouver là-bas. Mais bon, on ne sait jamais, vu le monde qu'il y avait mieux ne valait pas se faire de faux espoirs. Après une petite séance de rangement – enfin façon de parler car l'appartement de la demoiselle n'était pas aussi impeccable qu'elle le faisait entendre. Pour ses parents, toute sa vie devrait l'être, impeccable. Mais bon, maintenant qu'elle était grande et qu'elle ne les avait plus sur le dos, elle en profitait largement. D'ailleurs, si ils étaient au courant de ce qu'elle s’apprêtait à faire ce soir, ils ne feraient certainement pas une bonne tête. Elle s'était bien gardée de les prévenir. June passa par la cuisine afin de prendre quelques cachets et se dirigea ensuite vers la salle de bain. Elle aurait pu y rester des heures, assise sous le jet d'eau, mais le temps était plus ou moins compter et elle ne souhaitait pas laisser passer cette chance. Elle saisit la première serviette qui lui tomba sous la main et partit à la conquête de son armoire. Il fallait trouver quelque chose à se mettre sur le dos. Bien qu'elle y fasse toujours attention, on ne peut pas dire que June soit obsédée par cela. Elle ne reste pas un demi heure devant son armoire afin de trouver sa tenue pour le lendemain. Elle n'était pas aussi prévoyante et motivée. Oui, ça demande de l'énergie, quand elle rentre chez elle et qu'elle est seule, c'est bien quelque chose qui mange. L'appel du canapé est souvent le plus fort – quitte à ce qu'elle passe la nuit dessus. C'est qu'on appelle la flemmingite aiguë, en plus d'être atteinte d’hypoglycémie, elle souffre affreusement de cette maladie – donner des dons pour qu'elle en guérisse, je vous en supplie.

Une fois prête, June se faufila au rez de chaussé de son immeuble pour partir en direction des boites de nuits. Il faisait un peu frais ce soir là, elle n'avait pas tellement choisie la bonne tenue mais qu'importe. Elle allait faire la fête au chaud de toutes manières. Les rues étaient animés ce soit, il faut dire que Gangnam était toujours très attractif comme quartier – c'est peut être pour ça qu'elle avait décidé d'y habité d'ailleurs. Les lumières fusaient de tous les côtés, la circulation était encore bien dense en ce début de soirée. June traversa quelques rues avant d'arriver à l'endroit désiré : un petit club dans un coin du quartier. Elle n'en avait jamais tellement entendue parler, niveau réputation elle ne savait pas grand chose de ce lieux, mais elle s'en fichait. Ici elle allait certainement revoir son meilleur ami. L'ambiance était déjà bien présente, la musique tapait, le beau monde dansait, cela allait être difficile de retrouver quelqu'un ici. Pourquoi n'y avait-elle pas pensé avant ? Il fallait aller dans un coin où elle aurait un vue d'ensemble. Le bar, c'était une bonne idée... Il ne restait plus qu'à se tracer un chemin à travers la foule. Malheureusement, quand notre demoiselle – pas toujours très gracieuse – demanda à quelques messieurs de s’écarter, elle attira un peu trop l'attention et ne répondit vraiment sur un ton qui leurs plu... Encore une bande de merdeux. Pourquoi était-elle venue seule ?

x.tenue

Alors que j'suis là dans la rue, entrain de fumer une clope en marchant derrière une bande de pote. Je reste derrière alors que d'habitude j'suis toujours devant. J'les écoutes à moitié, j'entends vaguement les conversations et quand on s'adresse à moi je ne réponds que par un « Mh ? » . Alors on me demande ce qu'il se passe, oh rien, il ne se passe rien, c'est ce que je fais croire. Je souris en coin et leur fait signe d'avancer, ils ont rien à dire, c'est moi le chef. C'est pas pour me vanter, juste que c'est comme ça. Je fini alors ma clope, jette le mégot au sol sans prendre la peine de l'écraser, de toute façon avec le nombre de personnes qui passent dans cette rue, y a bien un couillon qui marchera dessus. Je continue d'avancer, plongeant mes mains dans les poches de mon pantalon, je fixe le sol, à nouveau perdu dans mes pensées. Putain, heureusement qu'il y en a pas un qui me connait mieux que les autres, heureusement pour moi que Kae Hyun n'est pas là.. Au fond, j'ai pas un énorme problème, on peut même pas dire que ce grave. C'est juste que ce soir, comme d'autres tu hantes mes pensées. Une fois de plus. Putain, tu veux pas juste partir, me laisser, mais non, t'en sais rien de l'état dans lequel tu peux me mettre. Tu sais pas à quel point tu me manques, tu sais même pas la moitié de ce que je fais de ma vie aujourd'hui, d'un côté tant mieux. Je ne veux pas que tu saches, restes dans ton monde et je restes dans le mien, c'est bien mieux comme ça.

J'entre dans le club à la suite de mes camarades, rapidement on arrive à trouver une place pour s'asseoir au fond de la salle. Je commande une boisson alcoolisée et m'adosse à la banquette sur laquelle je suis assis. Je reste un peu dans l'ombre. De là on ne me voit pas et moi, je peux parcourir la salle du regard. J'ai même pas envie de m'amuser, d'habitude j'me cherche une proie, histoire d'me changer les idées. Mais ce soir, non, elles pouvaient bien tenter ce qu'elles voulaient, j'étais pas à approcher. Je pousse un soupire et allume une nouvelle clope, vois mon verre d'un coup et me lève pour aller en cherche un autre. Quand on va au bar, on est plus rapidement servit que lorsqu'on attend comme un con assit à sa table. Je travers la salle sans problème et arrive au bar, je commande mon verre et une fois le verre plein en main je m'apprête à retourner à ma place. J'entends alors un espèce de gros porc vulgaire s'adresser à une demoiselle, vu comme il lui parle ça ne peut être qu'une fille. T'sais bien que j'suis pas un super héro, les histoires des autres je m'en contre fou. Mais alors que j'passe à côté d'eux, c'est ton regard que je croise. Mais bordel, qu'est ce que tu fous dans un coin aussi malfamé que celui là. J'arque un sourcil et alors que l'homme s'apprête à t'attraper le poignet j'arrête le sien. Un sourire en coin sur le visage, il sait qui je suis « Elle est avec moi. » j'ai juste répondu d'un ton froid, un ton que tu ne dois plus avoir l'habitude d'entendre. Je lâche le gros lourd et t'embarque alors à la table, fais signe à mes amis de partir et te fais t'asseoir avant de poser à côté de toi « J'peux savoir c'que tu fais là ? C'est pas ton monde ça. »

L'idée avait été stupide, même si ça partait d'une bonne attention, si on peut dire ça comme ça. Elle espérait vraiment le revoir, ça la soulageait de quitter son appartement une soirée pour ne pas se retrouver avachie sur son canapé en pensant à lui. Depuis qu'elle l'avait quitté en déménageant, elle ne l'avait jamais oublié. Le croiser était une idée qui germait dans un coin de sa tête. Quand elle sortait de ses coins habituels, elle était toujours attentive. Ses yeux traînaient partout dans l'espoir de reconnaître son visage dans la foule. Mais ça n'était jamais arrivé. Les chances étaient tellement infimes. Elle ne recherchait qu'un seul individu sur tous les habitants de cette capitale ; du coup, les espoirs s'étaient eux aussi réduits avec le temps... Jusqu'à ce qu'ils se retrouvent à l’hôpital en même temps. C'était une drôle de coïncidence, n'est-ce pas ? Elle ne l'avait pas vu depuis cinq ans, elle se retrouvait exceptionnellement à l'hôpital et ils se recroisaient dans les couloirs alors que monsieur souhaitant s'hydrater. Elle avait prit ça comme une coup du destin – vous voyez comment son les filles. Non je rigole. Elle avait été soulagée : il était encore ici, il y avait encore des chances qu'elle le revoit. Pendant cette instant, elle n'avait pas su quelle force faisait battre son cœur aussi rapidement alors qu'elle était à moitié toquée par ses médocs, mais c'était une des sensations les plus agréables qu'elle n 'avait jamais ressentit. Depuis, cela lui faisait toujours la même chose quand elle le croissait. Elle sentait quelques chose monter en elle, quelque chose qui la faisait sourire. Elle était heureuse quand elle réussissait à obtenir un regard ou une parole de sa part. Même si elle devait avouer que ce n'était pas les meilleures conversations au monde. Au moins, elle était en contact avec lui.

Le mec que June venait de bousculer ne s'attarda pas pour s'occuper de son cas. En effet, il était déjà en train de lui parler sur un tons qu'elle ne supportait pas. Et le problème avec June, c'est que quand on s'adresse à elle de cette façon, elle a tendance à riposter... Sur le même tons. Elle avait eu de la chance que son prince charmant passe au même instant pour lui éviter une tarte ou un quelconque autre désagrément. Il m'eut qu'à dire quatre mots pour que le gros lourd la lâche. Enfin, il n'avait même pas eu le temps de l'empoigner. C'était Jay qui s'en était occupé. Il l'avait prise par le poignée en précisant qu'elle était avec lui. A ces paroles, June le regarda, un peu surprise. Elle savait que c'était pour faire diversion, que c'était la meilleure tactique pour qu'il la laisse tranquille, mais... Ça ne l'avait pas laissé indifférente. Elle revient à la réalité. Que faisait-elle ici ? Elle avait envie de lui dire que c'était pour les mêmes raisons que d'habitude, qu'elle voulait le voir... «  Je n'ai pas le droit de faire un tour en boite ? » Bon, elle n'était pas convaincante du tout, et alors... Elle tourna la tête. « Pourquoi tu gardes cette idée de monde dans ta tête ? Tu pense vraiment qu'on ne peut pas se voir parce que nous ne sommes pas du même monde ? »

Je m'attendais pas à te croiser là, pourquoi t'es venu ? T'as vraiment décider de t'acharner ? Tu veux à ce point reprendre contact ? June, on est trop différents toi et moi. Tu sais tu devrais pas te trouver là. Qu'est ce qui t'as donné l'idée de venir te perdre là seule dans ce monde de brute. Alors que je cherche un verre au bar je passe à côté d'un groupe qui semble vouloir martyriser une jeune fille. Je comptais pas m'en mêler jusqu'à ce que je vois que cette jeune fille c'est toi, putain June. J'étais prêt à t'engueuler ouais, parce que t'as rien à foutre ici. C'est bien plus dangereux que tu ne le pense, tu crois que parce que t'as de beaux yeux on va t'épargner, aller arrêtes tu sais comme moi comment sont les gens de la rue. Deux trois courbes et s'en ait fini pour toi, t'es plus dans le monde des humains, mais bien celui des bêtes. Tous ces gens qui t'entourent là, ce ne sont que des bêtes assoiffées, en manque ou ivres mortes. Ça n'a rien à voir avec le monde civilisé dans lequel tu vis quotidiennement. Rapidement j'écarte le gros lourd et t'embarques à ma table. Mes amis bougent pour vaquer à d'autres occupations, ils ont bien compris que c'était pas le moment de faire les curieux, que j'avais besoin d'être seul avec toi. Et avant même que je ne te dise bonjour ou comment ça va j'utilise un ton sec pour savoir c'que tu fous ici. Je rajoute ensuite que tas rien à faire là, c'est pas ton monde ici.

Un soupire s'échappe de mes lèvres à ta réponse, un tour en boite aller fous toi de ma gueule aussi. T'es pas le genre à trainer dans des coins aussi malfamé. « Prends moi pour un con aussi » Tu penses que j'suis toujours ce pseudo délinquant que j'ai été avec toi, mais non June. Là c'est pire. Je te regarde alors que tu tourne la tête, je souris intérieurement, tu n'as pas changé hein. « Pourquoi ? Parce que c'est vrai. » Ouais June c'est comme ça, la société est séparée tu ne peux rien contre ça, les pauvres d'un côté les riches de l'autre, et c'est la loi du plus fort ici bas. « June, tu te rends pas compte. Tu pourras pas faire régner l'ordre ici. C'est comme si t'essayais d'empêcher une mute de loup affamer de manger un agneau sans pour autant les tuer. » Un rire mauvais émane de mes lèvres et je tourne le regard vers la salle « Tu t'obstines alors que tu ne sais plus rien de moi. Reste dans la lumière et laisse moi dans l'ombre, ça vaudra mieux pour toi. » ça me fait mal de te dire ça, ouais mais j'te le montrerais pas, je garde un air froid. S'il te plait June, comprends moi, j'ai pas envie de m'inquiéter continuellement pour toi, j'le fais déjà au quotidien, mais si tu t'amuse à t'aventurer dans ce genre d'endroit ça risque d'être pire. Glissant mes doigts sous ton menton je t'oblige alors à me regarder et plonges mon regard dans le tiens, je laisse tomber le ton froid, t'es pas une menace pour, enfin.. ouais.. je sais pas, je sais plus « Qu'est ce qui t'es passé par la tête pour venir te perdre là.. franchement ? »

Malgré toutes ces années qui nous avaient séparer, elle appréciait toujours autant l'embêter. La preuve, elle était là ce soir alors qu'il voulait certainement rester dans son quotidien sans se soucier d'une gamine sans cervelle comme elle. Elle ne pensait même pas à lui, cette petite égoïste. C'était peut être le fait d'avoir été élevée dans un autre monde que lui qui la poussait a agir de cette façon, sans se soucier des autres. Avouons quand même que ce n'était pas dans ses habitudes. June était plutôt du genre à penser aux autres avant sa propre personne. Le fait d'être en face de lui en train de se foutre amèrement de sa tronche la laissait réfléchir. Elle avait bêtement répondu qu'elle voulait simplement sortir. Ah, ça elle avait l'habitude de sortir, mais pas dans des boites comme celles-ci. En regardant autour d'elle, elle s’apercevait bien qu'elle était dans un autre monde. Même un autre univers, mais elle s'en foutait. En faite, elle savait pourquoi elle était là et elle était plus déterminée que jamais à accomplir le but qu'elle s'était fixée. Elle tourna la tête, elle se préparait au discours qu'elle allait entendre. Le même à chaque fois depuis qu'elle essayait désespérément de se rapprocher de lui. Ce soir, elle avait de la chance, ils étaient assis à la même table pour un fois, seuls comme autre fois... Peut être que la fameuse conversation qu'elle souhaitait entretenir avec lui allait enfin se faire. Pourquoi gardait-il cette idée de monde en tête... Pourquoi ? Il s'obstinait, il y croyait dur comme fer alors qu'en faite il n'existait aucune barrière réelle entre ce deux endroit qu'il différenciait si bien. June avait bien de la chance d'être têtue, au moins elle faisait face à ses propos, elle ne baisserait pas les bras, même si ces deux mondes existaient. Qu'ils existent ou qu'ils n'existent pas, dans le fond, elle s'en fichait bien. La seule chose qui lui faisait du mal, c'était le côté froid de Jay. Pourquoi se comportait-il comme ça avec elle ? Pourquoi cherchait-il à être détestable alors qu'elle savait si bien quel genre de garçon il pouvait être. Elle avait connu un enfant, un jeune homme adorable... C'était impossible pour elle de se faire à l'idée qu'il n'était plus le même, qu'il avait tant changé.

Elle ne prit même pas la peine de le regarder lorsqu’il fit son petit discours. Oui, elle n'allait pas dire le contraire, ces mecs avaient tous l'air d'être des ordures. Elle ne voudrait en fréquenter aucun dans cette salle, sauf un. Et elle était assise à côté de lui. Même si elle ne le regardait pas son attention lui était toute accordée. Alors comme ça il imaginait qu'elle était là pour faire régner la justice ? S'en prendre à une telle meute serait du suicide, à seule, elle ne pouvait rien faire. Elle le laissa rigoler, aussi glacial a-t-il pu être se rire. Elle n'en avait jamais entendu de pareil venant de ses lèvres. Elle ne retourna pas son regard sur lui pour autant. La lumière et l'ombre ? Voilà ce qu'il restait du petit duo ? Non, cette idée la dégouttait. Jamais Jay ne serait l'ombre, jamais. Elle se tut. Il n'y avait rien à répondre à des horreurs, il allait juste falloir les digérer. Le seule mot qui avait chatouillé délicatement les oreilles de la demoiselle était son prénom. Le reste, c'était simplement rentré, quel qu’en soit la façon. C'est peut être fou mais ce genre de discours auraient pu la faire pleurer si il s'était dit dans un autre contexte. Elle ravala durement sa salive, c'est comme si on venait de lui verser un verre de clous dans la gorge. A peine cette gorgée fut elle passée qu'elle sentit les doigts de son amis lui chatouiller le menton. C'était une tout autre sensation, je vous l'assure. Il l’obligea à le regarder dans les yeux – c'est vrai qui madame était du genre fuyante mais il la connaissait si bien... Son regard se plongea dans celui du jeune homme. Cela faisait si longtemps qu'elle n'avait pas été aussi proche de lui. Le ton froid était ton disparu, c'est comme si il avait arrêté de jouer le petit caïd. Qu'est-ce qui était passé par la tête de June ? « A vraie dire... Je ne suis pas tellement perdue. Je savais que tu serais là aujourd'hui... Enfin ce soir. C'est pour ça que je suis là... ». Heureusement que les pulsation d'un cœur ne s'entendent pas comme ça, heureusement, car le sien était déjà en train de bouger au rythme de la musique de cette boite.... Un peu plus rapidement que d'habitude. « Tu crois quand même pas que j'étais venue ici juste pour me faire malmené par un de ces sales mecs ? Ni même faire régner l'ordre, si ? » June était peut être brutale ou cassante, mais elle avait adopté un ton beaucoup plus amicale. Elle ne cherchait plus à se payer sa poire. « T'es pas comme ces mecs là, Jay. Arrête de dire des conneries plus grosses que toi, je sais que t'es pas comme ça... Et j'en ai la preuve. »

Je sais même plus quoi te dire pour que tu partes, t'es bien trop coriace, je le sais, je te connais. Je sais que tu iras jusqu'au bout, je sais que tu vas tout faire pour que je craque. Pour que je cède et que je te laisse m'approcher à nouveau. Tu sais, au fond de mon être il y a une voix qui me crie de te laisser revenir, qui t'appelles désespérément, parc que malgré tout ça, j'ai besoin de toi. J'ai besoin de ta présence, aussi ridicule que ça puisse paraître tu dois être la seule femme sur cette terre dont j'ai besoin. La seule avec laquelle je n'ai jamais joué, la seule avec laquelle je ne jouerais jamais, la seule qui me connaisse aussi bien. Bien sûr t'as raté des trucs, tu sais pas ce que j'ai vécues ces dernières années, pendant que toi tu gravissait les échelons, pendant que tu réussissait dans le monde supérieur et que moi je réussissait à me faire une place parmi ces bêtes. Je suis devenu un leader, un chef de meute, un dealer de drogue et un camé. Ouais, ça tu le sais pas. Quand je te regarde je revois la gamine que tu étais, t'as pas fondamentalement changé. T'es toujours la même, t'es toujours aussi belle, toujours ce même sourire, cette même voix qui apaise autant qu'elle casse, ce même entêtement. J'ai compris, c'est peine perdue, je baisse alors le ton en glissant mes doigts sous ton menton. Et je plonges mon regard dans le tien, si j'étais comme ça je me noierais dedans, mais non. Je reste impassible, je t'observe et ne laisse rien paraître. Je sais que mes mots te blessent tout comme ils peuvent me blesser, oui je suis asses idiot pour m'infliger d'autant plus de souffrance.

T'es pas tellement perdue hein ? June, tu sais même pas où t'as atterri, tu ne peux même pas l'imaginer. Mais je ne dis rien, je te laisse parler, écoutant chacune de tes paroles. Je sais que t'es pas là pour te faire malmener ou pour faire régner l'ordre, au fond de moi je sais très bien pourquoi t'es là. Tu penses pouvoir retrouver celui que j'étais lorsqu'on a été séparés, mais non June, j'ai bien changé. En mal, ouais, j'ai bien changé. Non je suis pas comme eux ça c'est certains, j'suis pas encore à ce stade de gros porc dégueulasse, j'en suis loin même. Mais je reste un couillon, un mec à ne pas fréquenter lorsqu'on est une jolie demoiselle comme toi. Je lâche alors ton menton et reprend mon verre, un nouveau soupire s'échappe de mes lèvres, je sais même pas quoi te répondre. Que veux tu que je te dise, je ne suis certes pas comme eux, mais je suis peut être pire.« Tu ne sais rien June. Tu ne sais rien sur moi, plus rien.. celui que j'étais avant, il n'existe plus. C'est fini June. » ouais, ce serait bien que ça se finisse même si au fond de moi je te dirait bien que ouais j'suis toujours l'homme avec qui t'as déliré, celui avec qui t'as joué à cap pas cap. Mais aller.. oublies ça.. « Tu vas te faire plus de mal qu'autre chose à vouloir m'avoir à tes côtés. Oublies l'idée et concentre toi sur tes études.. » j'suis même pas convaincue moi même, tu parles d'une efficacité, face à toi je ne suis plus rien ni personne.

June avait bien conscience de la situation dans laquelle elle venait de s'embarquer. Peut être plus que le jeune homme assis à ses côtés ne l'imaginait. Elle savait que si elle décidait de retrouver son meilleur ami elle devrait faire face à ce genre de lieux. Elle n'avait pas de pouvoir ici, l'argent ne faisait rien, c'était la loi du plus fort. Elle s'était souvent demandé comment Jay était entré dans ce monde. Mais dans ces souvenirs, son ami était fort, assez fort pour faire face à ce genre de bouffon qui avait bien faillit l'empoigner. Il avait été son héros pendant de longues années, et il l'était redevenu dernièrement puisqu'il était toujours dans son ombre à la protéger. Leur relation était devenue bien étrange depuis qu'ils s'étaient revus à l'hôpital et qu'elle l'avait retrouvé par la suite. Un problème, il était là, un égarement, il était là, une situation embarrassante... Il était encore là. A croire qu'il la surveillait constamment. Et tous ces instants où il était avec lui, même si ça lui faisait mal d'entendre ce qu'il lui disait, elle était heureuse. Elle pouvait se coucher avec ses souvenir et le plaisir de l'avoir vu. Sa tête n'était pas pour autant tranquille, savoir qu'il parcourait les rues n'était pas vraiment la meilleure des choses. Le problème, c'est qu'elle était morte d’inquiétude pour lui parce que si il y avait bien une personne qu'elle ne voulait pas voir disparaître c'était bien lui. Et savoir qu'il gambadait dans les coins les plus douteux de cette ville glaçait le sang de la jeune femme. Il lâcha le menton de le jeune femme et saisit son verre. June baissa les yeux. Comment en était-il arriver là ? Elle a espérer le retrouve, se rapprocher de lui et lui vouloir à tout prix l’éviter. Elle n'avait pas envie qu'il la lâche...

Elle n'était pas au courant de ses conditions de vie, elle ne savais plus rien de lui, il n'avait pas tord. Elle ne savait plus vraiment qui il était, mais elle était sûre que c'était lui le petit gars qu'elle voyait courir et qu'elle s’efforçait de rattraper. Mais il la semait toujours et lui faisait peur au premier coin de rue. Cette farce marchait à tous les coups, June était douée pour tomber dans les panneaux. Et comme à chaque fois ça finissait en éclats de rire. Pour elle cette époque était quelque peu résolu. C'est vrai qu'à vingt et vingt et un ans, on ne joue plus à ce genre de jeu... Mais n'étaient-ils pas en train d'en jouer un, en ce moment même ? Malgré tout, June n'avait rien répondu. Ça devenait difficile de faire face à de telles paroles. Comment ça, c'était fin ? Savait-il au moins de quoi il parlait ? Avoir mal, se faire du mal... Après tout ce qu'elle avait enduré à l'hôpital, elle n'en n'était pas à une douleur près. Non, justement, peut être que ça lui ferait encore plus mal de tirer un trait sur lui.. Oui, horriblement mal... Mais... Comment lui dire ? Elle soupira. Il ne fallait pas perdre espoir. « Arrête avec tes mises en garde... Moi qui pensait que tu me connaissais mieux que ça ! Tu t'obstines pourtant à jouer les grand frères... » Un sourire se dessina sur ses lèvres, elle leva les yeux au ciel : «  Je suis la fille la plus têtue de cette ville, tu t'en souviens pas ? » Elle avait dis ça avec un ton calme, amicale. Un petit brun de plaisanterie. Elle installa son coude sur la table et posa sa tête dans sa main. Elle posa quelques secondes son regard sur lui avant de la baisser et de sourire étrangement. « Pourquoi tu ne veux pas ? »

Pitié, arrête de t'accrocher. Vas, fais ta vie. Oublies moi. Tu t'en porteras que mieux. June, la vie que je mène est bien trop dangereuse pour toi, je veux pas que tu sache tout ce que je peux faire de mal, ou de bien, même si c'est plus rare. Toi t'es de l'élite sociale, moi j'sus rien, une sous merde. Un pauvre qu'a pas su avancé correctement. J'sais que tu prendrais peur si tu me voyais dans certains situations. De toute façon, j'ai beau te mettre en garde, tenter de te protéger, t'es bien trop têtue pour ça. Tu me le fais encore remarqué. Mais j'le sais ça June. Je le sais. T'es la fille la plus têtue que je connaisses, mais tu sais bien que j'peux l'être autant que toi. Tu qu'au fond quelque chose n'a pas changé. Tu sais que même si j'suis qu'un gros bâtard aujourd'hui je pourrais pas te faire du mal, j'en suis incapable. Tu compte beaucoup trop pour moi. Mais June ne m'oblige pas à te supplier. Je déteste ça tu le sais, mais j'sais que c'pas ce que tu veux. Au fond, tu veux juste que tout redevienne comme avant hein ? Je t'observe alors et soupire quand tu me demande pourquoi je veux pas. Tu sais déjà pourquoi, mais tu t'obstines, tu le feras jusqu'à ce que je craque. Je le sais, tu veux juste qu'on se retrouve. Mais, penses tu que ça sera comme avant ? Tu crois franchement que j'vais me sortir des embrouilles dans lesquelles je suis mêlé ? J'suis le chef d'un gang maintenant, plus le petit leader de jeux. Non c'est bien plus que ça, y a des jours où ma vie en dépend, mais j'me bat. J'reste fort, dans ce monde il n'y a que ça qui marche, la force. Je sais même quoi répondre. Je soupire et fini mon verre avant de le poser et d'en commander un autre, je te regarde alors « tu veux quelque chose à boire ? » J'attends que tu passes commande, ou pas, avant de regarder le serveur partir. Je pose mes avant bras sur la table pour m'y appuyer, un nouveau soupire franchi la barrière de mes lèvres. « June j'veux plus te voir.. » je baisse les yeux sur la table avant de terminer ma phrase « .. débarquer dans ce genre d'endroits si je suis pas avec toi. » un fin sourire fend mes lèvres, j'sais bien que t'as eu peur, j'sais que t'as cru que j'voulais plus jamais te voir, mais tu sais bien que tu compte plus que n'importe qui sur cette terre, même avec toute la volonté du monde j'suis incapable de t'oublier. Je relève les yeux et te regarde, toujours un léger sourire ornant mon visage d'habitude si sombre. Il n'y a que toi pour me faire sourire en dehors de Kae Hyun. « June, promets moi de faire plus attention à toi.. et de m'appeler si quelque chose ne va pas. » t'as bien compris ce que tout ça voulais dire hn ? « Et.. s'il te plait. Ne me fais pas perdre ma meilleure amie une seconde fois. » j'sais bien que c'est pas toi qui a choisi, j'sais que c'est pas toi qui est parti mais ben tes parents qui nous ont séparés, mais au fond, j'ai perdu ma meilleure amie, j'ai pas envie d'la retrouver pour la perdre à nouveau.

June connaissait par cœur les règles du jeu, elle les connaissait même trop bien. Elle les appliquait à la perfection à chaque fois qu'elle croisait Jay : jouer à la plus bête et le plus têtue. Elle était devenue assez douer avec le temps... Vous vous doutez bien qu'au fond elle savait bien qu'il n'avait qu'une envie : qu'elle le lâche. Ils avaient grandis, ils s'étaient quittés du jour au lendemain... Autant de temps qu'il ait fallu pour qu'elle le recroise et lui colle aux baskets. Elle était collante, c'était la première fois qu'elle tenait autant à retrouver quelqu'un. « Quelqu'un », d'ailleurs, il faut quand même préciser que ce n'était pas n'importe qui quand même. On n'oublie jamais ses meilleurs amis d'enfance, ou du moins, June en avait un tellement exceptionnel qu'elle ne pouvait pas l'oublier... Et savoir qu'elle pouvait le recroiser et reprendre contact avec lui sans que cette fois ses parents soient derrière ses fesses à décider si il était envisageable qu'elle fréquente un mec de ce genre ou non, elle avait sauté sur l'occasion. Il aurait pu l'envoyer paître de toutes les façons possibles... Elle serait revenue à la charge. Pourquoi il ne voulait pas ? Il pouvait avoir toutes les raisons du monde, ces raisons rentreraient par une oreille et ressortiraient pas l'autre. Aucune n'était valable. Surtout depuis qu'elle s'était rendue compte qu'il ne faisait pas vraiment tout ce qu'il fallait pour qu'elle le lâche, au fond, il n'avait pas changer : il était toujours ce petit gars, son meilleur ami qu'elle avait perdu. Elle avait tellement regretter d'avoir couper les ponts avec lui qu'elle n'était pas prête de refaire la même erreur car Jay, c'est le genre de meilleur ami que l'on veut, l'unique, celui que l'on croise une fois et dont il ne faut pas se détacher. Au fond, sous ses airs de petite fripouille c'était quelqu'un d'adorable, il fallait juste le connaître. June était persuadée qu'elle connaissait quelque chose de lui qu'il s’efforçait à dissimuler. Malheureusement pour elle, à ce jeux là, le jeune homme qu'elle a en face d'elle est aussi très jouer à ce jeu et prend son temps pour répondre... En esquivant d'abord la question. Il lui proposa un verre... C'était si bien demandé qu'il était impossible de refuser ! Enfin, c'était surtout pour passer à autre chose, au vif du sujet. Jay avait tout entendu et comprit, il ne faisait que retarder les choses... June le savait. Elle ne le quittait pas des yeux, et puis la phrase tomba : il ne voulait plus la voir ? Vraiment ? Mais pourquoi ? Non ce n'était pas possible. June était restée sans voix mais elle criait : intérieurement elle criait... Jusqu'à ce qu'il se décide à terminer sa phrase. Et là, elle laissa tomber son visage blanc et son regard incompréhensif – qui exprimait le peur qu'elle venait de vivre. Un sourire s'était dessiné sur les lèvres de Jay... June soupirait de soulagement. Elle baissa la tête, un sourire commençait à se dessiner sur ses lèvres :« T'es bête, tu m'as fait peur... » lâcha-t-elle. C'était vrai, elle avait eu peur : peur de le perdre vraiment. Car selon elle, jamais ils ne s'étaient disputés, jamais ils ne s'étaient séparés volontairement... Jamais. Elle passa nerveusement la main dans ses cheveux. En réalité, il n'aurait pas reprit la parole, elle aurait certainement explosé. Mais non, au lieu de cela, elle venait de retrouver le sourire. Sans lui ? S'il n'était pas avec elle ? Parfait, elle ne demandait que ça : être avec lui ! Il continua, lui demandant de promettre de faire attention, de l'appeler en cas de problème... Cette phrase voulait tout dire. Il... Il acceptait ? Il voulait vraiment ? June tendis son petit doigt à son meilleur ami : la tradition voulait qu'en Corée, on se sert le doigt pour promettre... On l'avait fait tellement de fois petits ! « Promis ! Je ferais attention... Autant à moi qu'au fait que personne ne vienne mettre de barrières entre toi et moi. Donc, ça ne risque pas d'arriver une seconde fois, je te le promets. » Ses parents n'auront pas leur mot à dire là dessus... Personne n'aura son mot à dire la dessus. June allait être aussi têtue... Qu'à son habitude! Elle souriait, cela faisait des années qu'elle n'avait pas eu autant en vie de sourire – qu'elle n'avait été si heureuse. Jay était de retour, et se retour... Lui faisait le plus grand bien !

Au fond tu savais qu'un jour je craquerai. Tu savais qu'en venant me voir je finirais par arrêter de t'envoyer boulet. Je savais que t'étais têtue et puis en vrai.. J'avais pas véritablement envie de te perdre complètement. Mais ce jeu m'amusait, je voulais voir combien de fois tu reviendrais encore. Et aujourd'hui t'es revenu, une fois de plus. Sauf que t'as pas choisi le bon endroit, t'as réussi à t'attirer des ennuis à peine après avoir mit un pied dans ce bar je suis sur. T'as pas changé, en plus il fallut que tu réponde à cette brute. Au fond, ça m'a fait sourire, je te retrouve bien là. Le problème c'est qu'ici t'as rien à dire, tu devrais plutôt t'écraser. T'as pas la force de lutter dans ce milieu, ici l'argent que tu peux avoir ne sert à rien, tout ce qui compte c'est la force, la force du regard, la prestance. Tu sais June, c'est pas la cour des petits dans laquelle t'as choisi de venir jouer. Là c'est la cour des grands, des cons et des être malsains, ouais, c'est dans celle là que t'es entré. T'aurai jamais du venir ici, même si c'était pour me retrouver. Enfin, t'as eut du pot que j'te trouve avant que cet abruti te tombe dessus. Enfin bon, voilà que tu me demande pourquoi j'veux pas, pourquoi hein ? Au fond, j'sais que j'peux te donner toutes les raisons que j'veux tu m'écoutera pas. J'te demande d'abord si tu veux un truc à boire avant d'annoncer que j'veux plus te voir. Je souris intérieurement en voyant ta tête et fini ma phrase pour dire que j'veux pas te voir débarquer dans ce genre d'endroit sans moi. C'est bien trop risqué June. Je souris à ta phrase ? T'as eu peur ? Ouais je sais. Au lieu de te répondre je reprend mon discours pour te demander de m'appeler en cas de problème, t'sais bien ce que ça veut dire. T'as compris June. Me fais pas perdre ma meilleure amie une seconde fois, j'suis déjà assez minable comme ça. Je baisse les yeux sur la main sur tu me tends et souris en coin. Les traditions changent pas avec toi hein, la promesse du petit doigt. T'es la seule personne avec qui j'l'ai faite. Je me redresse alors et serre ton doigt du mien. Je me recule alors que le serveur apporte les boissons, le remercie d'un regard et prend mon verre pour boire un peu. Alors que j'allais dire quelque chose voilà qu'un de mes 'collègue' débarque à moitié essoufflé à côté de moi, ouais, il est bourré « Dis Jay.. Tu la prête ta copine là ? » Je me tourne alors vers lui, souris en coin avant de le regarder froidement « Bouge de là, y a assez de filles dans la salle » j'attrape son menton et le force à regarder la salle, puis bloque son regard sur une demoiselle qui est entrain de se déhancher au plein milieu je susurre alors « Regarde celle la, elle est pas parfaite ? » Voilà qu'il se lève et s'aventure vers elle en slalomant difficilement entre les gens, avide d'assouvir à ses besoins. Je soupire et m'adosse en buvant ce que j'ai commander, je tourne le regard vers toi « Bon. T'as envie de quoi pour.. fêter ces retrouvailles ? » Vas y, dis, je suis dans un bon jour aujourd'hui, profites en.

Maintenant qu'il avait accepté, June avait l'impression que cela avait été facile. C'est comme si elle mettait derrière eux toutes les fois où elle est allée à sa rencontre, où elle a essayer tant bien que mal de le ramener vers elle, ou même de passer du temps avec lui. Mais, maintenant, c'était bon ça... C'était dans la poche. Et elle était contente, heureuse même ! Pourquoi avait-il craqué aujourd'hui ? C'était une très bonne question qui allait rester dans une coin de la tête de le jeune fille, un jour elle lui en parlerait, maintenant il n'en n'était pas question. Jay... Il était une question à lui tout seul, mais c'est ce qui faisait son charme. June l'avait toujours suivis, ce gamin. Elle avait toujours été attirée par lui, autant pour son âge – ouais, quand on est gamin, les plus grands, c'est mieux – que pour son charisme. Elle devait quand même avouer qu'il avait bien changer, depuis le début de leur adolescence. Ouais, ça faisait longtemps qu'ils ne s'étaient pas vu, mais June comptait bien rattraper ses années perdues ! Elle commença d'ailleurs par une de ces promesses qu'ils se faisaient si souvent quand ils étaient enfants. Comme dans les bons souvenirs, elle lui tendis le doigt, il le saisis et la promesse était faite : maintenant, ils n'allaient plus se quitter d'une semelle ! June lui sourit. Alors qu'ils allaient continuer à parler, tranquillement, un jeune homme se pointa vers Jay et demanda si il ne pouvait pas emprunter June... Ah, comment dire... June n'était pas du genre à se faire traiter comme de la marchandise – comme tout à l'heure – mais bon, elle n'avait pas à gueuler sur un ivre mort. Surtout pas pour remettre sur le tapis toutes ces répliques sur la place des femmes. June était une rageuse, elle avait appris à ne plus trop se laisser marcher sur les pieds... Mais ce n'était pas le lieux ni le moment. Elle passa son regard dans la salle pendant que son ami l'envoyait voir ailleurs. Dès que le jeune homme fut partie dans sa périlleuse aventure, Jay reprit la parole, obligeant June à reposer le regard sur lui. Elle quitta donc la noirceur des lieux pour regarder son ami. Bien qu'il soit dans l'ombre, elle ne pouvait pas le rater.

Que pouvaient-ils bien faire, pour fêter ses retrouvailles ? June sourit. Elle posa son index sur sa bouche et leva les yeux au ciel, faisant mine de réfléchir. « Je suis pas douée pour les fêtes improvisées... Et puis, ces lieux ne sont pas mes lieux de prédilection... Mais je suis sûre que tu le savais déjà, n'est-ce pas ? » Elle regarda la pièce de gauche à droite, il y avait du monde... Trop de monde. Dire qu'ils n'étaient que tous les deux avant ! C'est vrai, quand ils étaient gamin, ils étaient toujours les deux ensemble. Pas de trio, juste un duo – ouunecouple. Quand June retourna la tête : malheur, une jeune femme était venue s'installer à la table... Euh... C'était quoi ce délire ? Il y avait tant de monde ici ? Ou plutôt si peu de personne que les pouffiasse était obligée de squatter les gars déjà pris ? June se cassa donc dans son élan et resta... Sans voix. Oui, valait mieux qu'elle se taise. Enfin... Pas trop quand même : «  Mais c'est que t'es célèbre ici, Jay, tu me l'avais pas dis ! ». June pris les choses avec le sourire. Ouais, en faite, l'urgence, ça allait surtout être de trouver un endroit calme !

Au fond, t'aurai pu gagner depuis longtemps. T'aurai pu me retrouver il y a un moment. Mais je voulais pas, je voulais pas que tu découvre ce monde, ce monde si noir. Ce monde si sombre, l'horreur qu'on y voit. Mais voilà, il avait fallut que tu vienne me chercher, que tu entre dans ce monde qui n'était pas le tiens. Et je veux pas te voir là, je veux pas te savoir seule dans ce genre d'endroit alors, ouais.. je veux plus te voir dans ce genre d'endroit, si je suis pas avec toi. Ouais, t'as compris que je pouvais plus résister, ouais June, sans toi, je suis rien. Tu te rends même pas compte à quel point je suis tomber dans la déchéance depuis la dernière qu'on s'est parlé vraiment. Ça fait combien de temps hn ? Trop longtemps, ouais, ça fait trop longtemps. Une promesse, celle de ne plus se lâcher. Ouais, on va essayer de la tenir cette fois ci, hn ? Je souris légèrement. Alors que j'allais te parler voilà qu'un de mes 'ami' vient me demander si je peux pas te prêter. Je l'envoie rapidement voir ailleurs, pas que je sois jaloux, mais je te laisserais pas entre les mains d'un abrutit du genre. Tu mérites pas ça, tu mérite mieux. Et même comme meilleur ami, tu mérite mieux que moi. Mais t'as pas l'air de vouloir penser à ça. Tu sais pas encore ce que je suis devenu, peut être qu'une fois que tu m'auras véritablement vu, tu fuiras.

Enfin, j'te demande ce que tu veux faire, pour qu'on fêtes ces retrouvailles, on est pas dans un lieu vraiment approprié mais qu'importe. Je te laisse réfléchir, commandant un autre verre au passage du serveur. Je m'adosse alors au dossier de la banquette et ferme les yeux un moment, je tourne ensuite le regard vers toi, lorsque tu prends la parole. Un sourire en coin étire mes lèvres, ouais je sais déjà que t'es pas dans ton monde June. Alors que j'allais prendre la parole, voilà qu'une demoiselle vient s'asseoir près de moi. Je la fixe alors, l'observant de haut en bas, sans aucune gêne. Elle me veut quoi celle là. Encore ne fois je n'ai pas le temps de prendre la parole que tu le fais avant moi. Je tourne à nouveau le regard vers toi et grimace intérieurement. Tu crois franchement que c'est mon genre de fille hein ? Je regarde à nouveau l'autre, qui à l'air d'être une gamine en fait. D'un geste je le force à se relever, venant ensuite placer mes lèvres près de son oreille, histoire qu'elle entende bien mes mots, j'articule ensuite « Ne refais jamais ça, compris ? » Je souris en coin et la laisse partir, peut être qu'elle a eut peur, tant pis. Je me tourne alors vers toi, t'adresse un sourire, attrapant le verre que le barman vient de poser je le bois d'une traite avant de t'attraper la main. Finalement on va pas rester ici, hn ? Je sors alors de la traversant la foule, en prenant soin de te guider histoire que tu te perde pas. Une fois dehors je t lâche, respire l'air frais puis marche sans trop savoir ou aller, je tourne le regard vers toi. « on va aller ailleurs, j'sais pas où.. mais ailleurs.. si t'as une idée, fais péter. » Je bifurque alors pour passer dans le parc, c'toujours plus sur que les rues à cette heure là.

June était contente de retrouvé Jay, même si elle ne le montrait pas vraiment. Ouais, elle était pas trop du genre à faire l'excitée dans un endroit comme celui-ci, mais à priori, le jeune homme souhaitait changer de lieux, étant donné que ce n'était pas le monde de la demoiselle. Bon, il n'avait pas tord. Peut être qu'il connaissait mieux June qu'elle ne se connaissait sur ce point là, il avait l'air d'être plus familiarisé avec ce genre de milieux qu'elle. Alors qu'ils allaient justement discuter de tout ça tous les deux, une jeune femme arriva et les cassa un peu dans leur élan. Mais Jay avait l'ar d'avoir la situation bien en main, il lui murmura quelque dans l'oreille, mots que June n'entendit donc pas et la jeune femme retroussa chemin. Il se tourna vers June, bus son vers d'une traite avant de l'attraper par la main : il était temps de partir d'ici ! June finit à son tour son verre, aussi vite que possible aux risques de s'étouffer, et suivit Jay. Enfin, ce n'était pas très compliqué étant donné qu'il lui tenait fermement la main afin de ne pas la perdre dans cette foule. Ce n'est qu'une fois dehors qu'il lui lâcha la main. Aller ailleurs ? June le regarda, peut être malicieusement : « J'ai une idée ! Allez, viens ! » Elle le prit à son tour par la main et se mit à « courir » du mieux qu'elle le pouvait avec ses talons. Ah ces filles, incompréhensibles ! Elle savait parfaitement où ils se trouvaient, il s'avérait que cette boite de nuit n'était pas si loin que ça d'un lieu que nos deux petits connaissaient très bien...

Petits, Jay et June se retrouvaient tout le temps dans le quartier pour faire des farces aux premiers passants. Les voisins avaient donc subis pas mal de choses. Mais le lieux où ils passaient le plus de temps, c'était ce petit parc. Bon, ce n'était pas très glorieux. En plus il avait bien changer depuis leur tendre enfance, mais June souhaitait absolument ramener Jay au moins une fois ici, juste en souvenir de tous ces bons moments passé tous les deux. Ils arrivèrent rapidement, June resta planté devant l'entrée, tenant toujours Jay par la main : « Voilà... C'est ici... J'espère que tu t'en souviens ! » dit-elle essoufflée. Elle avait tendance à oublier que, parfois, elle ne devait pas tropforcer sur l'exercice.

C'était le genre d'endroit dans lequel j'me sentais à ma place, mais c'était le genre d'endroit ou t'avais pas la tienne. June, t'as rien à faire là de base, toi t'es en haut de l'échelle. Même si t'as toujours kiffé traîner dans la rue avec moi, là c'est plus la rue, c'est pire. C'est le genre de lieu voué à la déchéance, le genre d'endroit où personne te juge tant que tu t fonds dans le décor. Et c'est pas le genre de décor qui te correspond. Enfin alors que j'allais te parler voilà qu'un fille vient pour tenter de me draguer. Elle était pas mal, mais bon j'en ai rien à cirer là. Alors, en deux deux je la vire et elle part dans demander son reste. Tant mieux. On peut pas rester plus longtemps. Je finis mon verre et me lève, j'attrape ta main pour sortir de là. Je passe à travers la foule sans te lâcher pour longtemps, j'ai pas envie qu'un gros lourd te tombe dessus encore une fois. Je vais pas jouer les super héros plus de deux fois dans une soirée, t'as cru ou quoi ? On fois qu'on est sorti de là, je respire l'air frais avant de te dire de choisir un endroit où aller. N'importe où, où tu veux, mais on restera pas ici ce soir. Enfin, j'ai pas le temps d'aller plus loin que tu m'attrape par la main pour m'entraîner je ne sais où. Bon apparemment tu sais où tu vas, je te suis alors sans rien dire. Au fond, je pense bien savoir où on va, c'est un endroit que je connais bien et que j'ai bien sûr pas oublié. Quand on était gamins n y allait tout le temps hn ? C'est la que tu m'emmène June ? J'ai pas le temps de poser la question que j'ai déjà la réponse. Ouais, on est dans ce parc, ce parc où on a passé pas mal de temps, ce parc où on a préparé pas mal de conneries. Ce parc dans lequel on a semé pas mal de monde. Au fond, ce parc c'était notre endroit, un peu comme notre QG hn ? Je te regarde alors que t'es essoufflée et souris légèrement en coin, ne faisant aucune remarque à ce sujet « Ouais, je m'en souviens.. Je risquais pas d'oublier.. » C'est vrai, pourquoi est ce que j'aurai oublié, j'ai jamais rien put oublier. Tout ce qui est en rapport avec reste gravé au fond de moi, et je le garde, comme un secret que je ne veux pas dévoilé, ouais t'es un peu comme un secret, quelque chose que je veux garder que pour moi. Mais je sais bien que c'est impossible. Enfin, de toute façon tu sais rien de tout ça et tant mieux. Je te lâche lentement la main pour avancer dans le parc, me tournant ensuite vers toi, les mains dans les poches. « June ? » un sourire en coin s'affiche sur mon visage alors que je te lance un défi, un de nos jeux favoris, tu sais ? « T'es pas cap de marcher pieds nus » On va commencer par un truc soft, hn ?

Il s'en souvenait. Evidemment. Tout comme elle. Le jeune homme qu'elle avait à côté d'elle ne pouvait même pas imaginer à quel point la jeune fille qu'elle était venait de recevoir le battement de coeur le plus violent de toute sa vie. Cette annonce, le fait qu'il s'en souvienne... En soit, ce n'était pas grand chose, mais pour June, pour cette gamine qu'elle était avant qui courait avec lui, c'était merveilleux. Cela représentait treize longues années de sa vie, treize années où elle s'était demander où il était, ce qu'il faisait et surtout si il l'avait oublier ou non. Certes, entre temps, ils s'étaient revus à l’hôpital... Mais à cette époque, elle avait juste été soulagée de la voir encore en vie. N'allez rien imaginer de grave vis à vis de ce jeune homme, mais c'est au sujet de June qu'il aurait fallu s’inquiéter. De la manière dont elle devient si paranoïaque quand il s’agit de personne qu'elle aime - surtout que ce petit Jay était loin d'être celui qu'elle aimait comme les autres. Elle avait toujours eu peur de le perdre, de ne jamais le revoir... Et ce soir enfin, elle profitait un peu de sa compagnie pour de vrai. Elle était avec lui, dans ce parc, dans leur qg d'enfance, dans cet endroit si spécial. Après s'être remise de cette inhabituelle vibration de son coeur dans sa petit cage thoracique, elle sourit à son ami. Un sourire comme elle avait l'habitude de faire ? Ah ça non : un sourire unique, rempli de son coeur.

Les mains des deux amis - atchoum - se lâchèrent pour laisser le jeune homme avancer doucement dans le parc. Mains dans les poches, sous le regard attentif et interrogateur de June, il lui lança un défit : comme avant. Marcher sans chaussures, cap ou pas cap ? un « CAP ! » sortit de la bouche de la jeune fille avant qu'elle ne se baisse et retire ses talons - enfin. « Rejouons donc à ce jeu, mon cher. » Elle regarda autour d'elle... Que pouvait-elle lui demander ? Il n'y avait personne aujourd'hui, personne à embêter. « Cap ou pas cas de faire comme avant, soit : monter sur le toboggan et crier que tu es un babo ? » Je lui lançais un petit regard repli de défi. Ce jeu m'avait manqué. Vraiment.

T'as vraiment cru que je pourrais oublier tout ça ? June. Je suis incapable de t'oublier, mais ça tu n'en sais rien. Tu ne sais pas non plus à quel point tu m'as manqué, combien tu comptes pour moi. Non, tout ça t'en sais rien, et peut être que tu ne le saura jamais, qui sait. Et quand je vois ce sourire, ce sourire que tu n'adresse que rarement, ce sourire que je peux reconnaître parmi tous les autres, je suis content d'y avoir toujours le droit. Si je suis le seul à qui tu l'adresse, j'en sais rien, au fond, je l'espère. Mais je te demanderai pas si c'est le cas ou pas. Alors que je te lâche la main pour avancer, une idée me vient. Ce jeu, tu t'en souviens ? Je le sais, tu peux pas avoir oublier. Alors, je me tourne vers toi pour te lancer un stupide défi. Tu sais, ces défis qui ont bercé notre enfance, qui nous ont fait rire ou pleurer parfois. Un fin sourire étire mes lèvres à ta réponse, cap, évidemment, tu n'as jamais refusé un défi. Je te regarde alors retirer tes talons avant de relever les yeux vers ton visage. Oui, rejouons. Je ris légèrement à ta phrase avant de lancer un « T'es sérieuse ? » Tu crois franchement que j'en suis pas capable. Non, je crois que tu sais bien que j'en suis capable, au fond, moi aussi j'ai jamais reculé devant un défi.

Alors, je me diriger vers le toboggan, y a personne, tant mieux, enfin non, ça pimenterai le défi. Je monte alors an haut du jeu pour enfant, par là où on est censé descendre, j'aime pas trop faire les choses dans les règles de l'art. Une fois en haut, je baisse les yeux vers toi avant de sourire en coin avant de me mettre à crier « Je suis un babo ! » Au fond, c'est pas si faux que ça. Je lève les yeux vers le ciel et sourit faiblement avant de m'asseoir en haut du toboggan. Je te regarde alors rire et réfléchis à un défi que je pourrais te lancer. Je sais pas trop quoi te dire, je suis à court d'idée, ça fait bien longtemps qu'on a pas joué à ça. Ça fait bien longtemps que je n'ai pas baissé mon masque de dealer pour être simplement moi même. Je me lève à nouveau pour descendre de là où je suis perché et te rejoins « cap ou pas cap de.. » je m'arrête alors de parler en posant mon regard sur toi, je suris ensuite lentement « de faire le tour de l'air de jeu en arrière en récitant des mots que t'as jamais dit à personne ? » Ouais, c'est du n'importe quoi, mais est ce qu'un jour on a fait quelque chose de censé ?

Il était grand,beau et fort ; certes, mais ça ne l'empêchait pas d'être toujours aussi gamin. Un atout, quelque chose que June aimait chez lui. Ça se voyait sur ça tête, quand on était comme elle et qu'on le connaissait depuis très longtemps, comme un nez au milieu du visage. On voyait que ces airs de dur à cuire cachait un gentil petit Jay quelque part. Quelqu'un capable de vous faire rire, de vous faire pleurer de rire même, de vous faire aimer. Jay... Le fameux « CAP ! » de June lui tira les lèvres et en vient même à dessiner un petit sourire sur son visage. Malheureusement la demoiselle n'eut pas le droit à ce délicieux spectacle, les yeux rivés sur ses godasses. Mais un tout autre spectacle l'attendait. Elle venait de lancer un défit à Jay qu'il accepta directement. A peine avait-il dit cap qu'il était déjà entrain d'escalader son toboggan. Quelques secondes plus tard, il criait la fameuse phrase que June lui avait demander de crier. Comme avant ! June ne put évidemment s'empêcher de rigoler, à s'en tordre de rire ce petit ! Elle se calma le temps qu'il revienne à elle. Si elle avait pu, elle l'aurait filmé. Ce moment était assez épique, de plus, je suppose que cela faisait longtemps qu'il n'avait pas agit de la sorte.

Un nouveau défis de profilait pour la jeune fille. Un sourire accompagna se défit : faire le tour du parc, en marche arrière et en criant quelque chose qu'elle n'avait jamais dit à personne. June le regarda droit dans les yeux en criant à son tour : « CAP ! J'vais prendre ça comme si je devais te faire une révélation ! ». En plus, elle savait parfaitement ce qu'elle allait lui révéler. Quelque chose qu'elle avait toujours eu envie de lui dire, et qu'elle allait peut être lui montrer, en fin de compte.Elle avait l'impression de retomber en enfance. Elle posa ses chaussures dans un coin, assez en évidence pour ne pas les oublier, se mit de dos et commença sa marche arrière en criant son monologue : « Je hais mes parents, je hais leurs idées, je hais leurs comportements et je ne supporte pas qu'ils aient pu démanger du jour au lendemain sans que je n'ai pu avoir le temps de t'en informé ! J'ai essayé de t'envoyer des tonnes de lettres depuis que je suis partie, mais mes parents les récupéraient toutes... J'aurais pourtant bien aimé avoir toujours été en contact avec le meilleur ami que je n'ai jamais eu ! ». Elle disait ça comme si elle récitait une comptine. Le sourire aux lèvres avant d'arriver devant Jay à moitié morte. Les efforts physique, c'était plus son trip depuis son hospitalisation, surtout le soir, la moindre petite course la tuait, surtout quand il fallait crier ! Elle s'assit donc dans le tourniquet afin de reprendre son souffle.

Au fond j'ai pas changé, et je sais que tu l'a remarqué. Je sais que tu me vois comme personne ne peut me voir, mais ça c'est parce que tu es la seule personne avec qui je ne me cache pas. La seule auprès de qui je sais être moi. Après deux défi complètement idiots, voilà que je t'en lance un.. différent. Je te regarde alors à ta réponse et reste silencieux, écoutant alors simplement ce que tu veux me révéler. Je penses déjà savoir de quoi il s'agit mais je préfère ne rien dire, je t'observe alors partir en marche arrière écoute tes mots. Tes mots qui m'atteignent et me touchent, ouais. Je sais que t'as pas voulu partir, je penses bien que t'as pas pu me le dire et j'imagine que tout est la faute de tes parents. S'ils avaient pas été là, on aurait pas été séparés. Est ce cruel de ma part de souhaiter que tes parents n'aient plus existé à ce moment là, peut être. Mais eux, ont il réfléchis en me privant de toi ? Non, ils en avaient rien à cirer de savoir qu'ils nous brisaient en nous séparant, parce que selon eux j'étais pas assez bien pour toi. S'ils me voyaient aujourd'hui, s'ils te voyaient là, avec moi, ce soir, ils agiraient pareil. Ils feraient à nouveau tout pour t'arracher à moi. June, sans toi je peux pas, je suis rien. Est ce que tu entends ma souffrance ? Mon appel à l'aide ? Non, tu n'entends pas, parce que je reste silencieux, parce que j'ai pas envie que tu découvre cette faiblesse, j'ai pas envie de m'ouvrir pour te voir disparaître à nouveau. Qu'est ce que je vas devenir hn ? Je suis juste un putain de dealer, rien, aux yeux de la société, un hors la loi.

Alors que tu reviens face à moi, je reste sans voix, je ne sais même pas par où commencer. Et je vois que t'as du mal à respirer, pourquoi ? Qu'est ce que t'as ? Je te suit du regard et vient alors m'asseoir à côté de toi. Les yeux rivés vers le sol je cherche mes mots, par où commencer, je n'en sais rien. « à moi.. de te faire une révélation June. » Ouais, alors qu'est ce que j'attends ? Je soupire et regarde finalement en face de moi, le parc est vide, on est au milieu de la nuit, personne peut m'entendre à part toi. « Je t'ai longtemps cherché, et finalement j'ai abandonné, faut croire que je suis pas aussi persévérant que toi. Au final, je suis tombé au fond du trou de la société. Je fais partie de ces mecs qui traînent dans la rue, qui font des affaires pas net et qui ont constamment des problèmes. Et c'est pour ça, que j'voulais pas que tu me retrouve June. J'veux pas qu'il t'arrive une connerie à cause de moi, j'm'en voudrais toute ma vie si ça devait arriver. » Je tourne alors le regard vers toi « Parce que t'es la seule personne qui compte à mes yeux, June. La seule »

Elle avait toujours eu envie de lui dire, de le revoir pour lui crier qu'il lui manquait terriblement. On dit souvent que les gens, dans une vie, ça passe et ça repasse. Certaine personnes sont juste de passage, on finira par les oublier... On dit surtout cela des amitiés d'enfance, qualifiée de sans lendemain. Sauf que Jay... June avait pensé à lui des mois durant, à répéter à ses parents qu'elle voulait le voir, qu'elle allait fuguer de toutes façons et qu'ils n'auraient pas à se plaindre si les flics ramenaient une petite fille chez eux la nuit parce qu'elle avait réussi à sauté du septième étage sans se faire mal ! Mais elle n'avait pas pu le faire, elle n'avait pas pu lutter contre deux grandes personnes. Elle cachait donc des lettres dans sa chambres. Ses parents les récupéraient une par une. C'était à une époque où elle était encore petite, elle faisait des fautes, versait quelques larmes sur les feuilles remplies de lettres et mots bel et bien pensé. June avait été malheureuse. Et puis un jour, plus grande, alors qu'elle avait arrêter d'écrire n'obtenant aucune réponse, persuadée que son ami lui en voulait, elle découvrit les lettres qu'elle avait écrite dans la chambre de ses parents. Maintenant, elles étaient toutes avec elle, dans son appartement. Un jour, elle les donnerait à Jay. Un jour... Pour le moment, elle avait le coeur soulagé : elle venait de tous lui raconter !

Elle s'était assise sur le tourniquet. Jay lui, n'avait pas vraiment réagit. June avait beaucoup pensé à se moment, elle l'avait appréhendé... Surtout le moment où Jay allait réagir. Était-ce trop ? Pas assez ? C'était une situation délicate, elle le savait, elle ne lui en voulait donc pas de rester silencieux quelques instants. Elle en profitait pour reprendre son souffle calmement. Puis il s’installa vers elle et prit la parole : a lui de faire des révélations ! Elle releva la tête et le fixa, des étoiles dans les yeux. Elle ne s'attendait pas vraiment à cela de sa part, surtout que tout ce qu'il disait restait imprimé dans sa petite tête. Puis il se tourna pour lui lancer l'ultime phrase, celle qui fit bondir une deuxième fois le coeur de notre June. Oui, elle l'entendait, elle le sentait. Il devenait embêtant à battre si fort, si ça continuait, elle n'entendrait même plus ce que Jay lui dirait. Mais heureusement, elle avait tout entendu. Parfaitement bien entendu même. Ne sachant pas réellement comment réagir elle non plus, elle laissa parler... Son coeur ? « Jay... Tu sais... Je comprends. Faut pas t'en vouloir de pas avoir chercher... Faut pas te dénigrer non plus. Parce que t'es pas vraiment un sale mec, t'es pas comme les autres là bas, comme cette ordure de toute à l'heure. Peut être que tu joues ce rôle à un moment, que tu adoptes ce comportement, que tu fais des choses pas nettes... » Elle posa un silence, réfléchissant à comment formuler la suite : « Mais je m'en fou. Vraiment. Parce qu'au moins, ta vie là, peu importe ce qu'elle est, elle nous a permis de nous revoir. » Et ça s'était le plus important pour June. Elle pensait vraiment tout ce qu'elle disait. « Quelque part, t'as pas changé. La preuve, c'est que ici t'as été capable de crier sur un toboggan en pleine nuit. Je vais t'avouer autre chose, moi aussi : Tu comptes beaucoup à mes yeux aussi. T'es le seul ami que j'ai toujours eu. Ou du moins que j'ai toujours porté de la même façon dans mon coeur, malgré le fait qu'on ne se voyait pas, je pensais toujours à toi. »

On sait tous les deux que notre amitié était mal vue par tes parents, parce que j'étais pas du même rang social que toi, parce que moi ma mère n'est pas avocate ou médecin, parce que j'ai pas de père. Parce que moi j'suis un petit voyou et que toi t'es la princesse de tes parents. Une princesse, ouais, une vrai. Tes parents auront beau dirent ce qu'ils veulent, jamais je n'ai levé la main sur toi et jamais je ne te ferai de mal. June, tout ce que je veux c'est te voir me sourire, c'est te voir réussir, grandir, épanouie. Je veux que ton bien, mais je sais pas si c'est auprès de moi que tu peux être en sécurité. J'aurai beau te protéger, j'ai pas une vie très agréable. Peut être que j'aurai du me secouer, peut être que j'aurai du imaginer ce jour ou on se retrouverai, peut être que j'aurai du devenir quelqu'un de bien. J'aurai pu être digne de toi June, mais non, je suis rien d'autre qu'un fucking dealer, un mec qui vend de la came à des pourris et qui fait des petits boulots comme couverture. Et après tes mots, je viens m'asseoir à côté de toi pour à mon tour te dire des choses que j'ai jamais dit à personne. Des mots que j'ai toujours contenue, que jamais personne n'a entendu. Des mots qui t'ont toujours été destinés. Tu sais que ça a jamais été mon truc de m'ouvrir, de dire les choses clairement, mais avec toi je l'ai toujours fait et ce soir ne fera pas exception à la règle. Et je n'hésites pas à te dire en te regardant droit dans les yeux que t'es la personne qui compte le plus pour moi. Ouais, je l'ai dit et je le penses.

Je te regarde alors sans rien ajouter de plus, je ne sais pas quoi dire de plus. On a grandit June, tout est différent, t'as l'impression que c'est pareil, moi je penses que c'est plus fort encore. Ouais, je sens bien que t'es bien plus que ma meilleure amie, beaucoup plus que ça, sinon, j'aurai pas cherché à te protégé après tout ce temps. Une amitié ou l'on se voit pas aussi longtemps, elle se détériore, la notre elle se renforce, alors.. est ce que c'est vraiment de l'amitié ? Je te le demande. Alors tu reprends la parole et je t'écoutes sans broncher. Je souris faiblement, est ce que vraiment tu t'en fou ? June, tu serais pas déçue de voir ton meilleur amie dans le domaine des gangs et de la drogue, sincèrement ? Je préfère éviter ce sujet pour le moment et me concentre sur tes dernières paroles. Le seul ami hein, je sais pas pourquoi c'est pas un terme que j'apprécie là maintenant. Je t'en prie June, me fais pas croire que t'as fais tout ça pour retrouver un 'ami'. Je sais même pas quoi te répondre, une fois de plus. Je soupire doucement avant de t'ébouriffer les cheveux « T'es trop sentimentale pour moi meuf. » Je souris en coin en voyant ta tête et avant même que t'ai pu répliquer je rajoute « mais c'est comme ça qu'on t'aime, hn ? T'as du faire craquer plus d'un gosse de riche avec ça non ? » au fond, j'veux même pas savoir combien de mec on peut craquer pour toi, j'imagine bien qu'il y en a plein. Des que tes parents accepteraient parce que ce seront des gosses de riches bien éduqués, pas comme moi.

Vous n'avez jamais eu cette impression de dire quelque chose de vraiment profond en vous et que vous ne vous êtes pas fait si bien comprendre que cela, voire pas du tout ? Cela ne vous ai réellement jamais arrivé ? Et bien vous avez bien de la chance car June, elle vit avec ça au quotidien. Tout est enfermé, celé par des mots, elle n'arrive pas vraiment dire ce qu'il faut quand il faudrait. C'est pour cela qu'elle est toujours déçue, parce que les gens de comprennent pas réellement ce qu'elle essaie de dire. Mais... On dit que tout le monde naît avec un fardeau hn ? Alors certes, elle est tombée dans une bonne famille - et encore, est-ce que les bonnes familles interdises les fréquentations ? - elle est assez douée à l'école, elle a réussie à percé dans un domaine... Mais c'est quand même un comble de faire des études, d'apprendre à manier les mots pour ne plus savoir les utiliser en live. Alors ouais, June trouvait Jay un peu froid, mais... Elle n'avait pas pu dire ce qu'elle voulait... Ou peut être que si, mais qu'il le l'avait pas comprit... Bref, elle n'en savait strictement rien, et dans le fond, ce n'était pas plus mal... Car pour le moment, elle ne se sentait pas vraiment de faire une déclaration. Il venait de se retrouver tout de même.

Jay lui frotta les cheveux, elle se laissa faire tout en continuant à le regarder. Trop sentimentale hein ? Il n'avait peut être pas tord... Mais bon, ce n'était pas un défaut, si ? Un petit sourire se dessina sur les lèvres de la jeune femme, en réponse à celui de Jay. Le sujet de conversation changea. On parlait maintenant des prétendant de la demoiselle. « Gosses de riches, directement ! » elle lui lançait un petit regard rieur : « J'suis pas sûre que mon côté sentimentale plaise. Selon mes parents, faudrait plutôt que je sois plus... Disposée à leur obéir au doigt et à l'oeil. Mais c'est pas dans mes habitudes, tu me connais. A qui la faute ? » Lui demandait-elle en lui donnant un coup d'épaule. Elle s'était rapprochée de lui entre temps. Elle aimait bien l’embêter, le voir sourire aussi... Mais surtout, je pense qu'elle l'aimait simplement.

June regarda ensuite le ciel, puis l'heure et ses bras où quelques frissons commençaient à apparaître. N'ayant pas l'habitude de se plaindre, elle préféra poser une question : « Ça te tente de bouger un peu ? »

Au lieu de continuer à m'ouvrir j'ai préféré mettre de la distance, j'ai préféré jouer comme j'ai toujours fait. J'ai juste peur de te perdre à nouveau, je ne veux pas prendre ce risque June. Pourtant tout porte à croire que finalement, on penses pareil. On a toujours été liés toi et moi et ça n'a pas l'air de changer. Je préfère passer à autre chose plutôt que de devoir partir dans des déclaration qu'on est pas prêt à assumer. J'ai bien senti que ma froideur face à tes mots t'as blessé, mais June, laisse moi le temps. Je suis pas ce qu'il y a de plus doué en matière de sentiment, je suis même le pire des abrutis, alors, ne m'en veux pas. Mais tu verras, un jour je saurais trouver les mots qui te feront sourire. On passe à un autre sujet et je ne peux m'émécher un sourire fier à tes mots, un sacré caractère, ouais je t'ai forgé pour ça. Pour que tu te fasse pas marcher sur les pieds, pour que tu soit pas naïve et nunuche comme toutes ces gosses de riches. Toi t'es différente, t'es pas de celles là et c'est justement ce qui m'a toujours plu chez toi, t'as toujours su te démarquer. Je souris à ton coup d'épaule et te le rends « Je suis bien content que tu te laisse pas marcher dessus » et qu'aucun de ces gosses de riche n'ait réussi à t'avoir. Ouais, je suis jaloux et alors, problème ? J'ai té privé de toi durant treize ans et maintenant je me dis qu'à n'importe quel moment tu peux disparaître à nouveau, m'échapper. Qu'à n'importe quel moment je peux me retrouver au fond du trou à nouveau, j'y suis déjà, ouais, mais ce soir, rien que le fait de t'avoir retrouvé, ça me permet de constater que la vie est pas si pourrie que ça. Que parfois il peut arriver de bonnes choses.

Enfin bref, alors que je te regarde, je peux aisément constater que t'as froid. C'est pas dur, tu tremble comme une feuille. Je souris en coin à ta question et me lève. « Si tu remets tes chaussures, t'as perdu ton défi, tu le sais ça ? » Je mets alors mes mains dans mes poches et commence à avancer « Tu veux aller où ? Peut être rentrer chez toi, hn ? » Je tourne le regard vers toi et souris intérieurement en te voyant lutter contre le froid, je retire alors mon gilet et viens te le poser sur les épaules avant de passer devant toi et de m'accroupir « aller grimpe. » Je sens bien que t'es fatiguée, que t'as froid mais que tu veux pas perdre ce défi, parce que t'as jamais voulu perdre. Alors laisse moi t'aider, June, tu sais que je suis pas le genre de mec qui va se fout de toi, surtout pas moi.

Quand on aime une personne, la dernière chose que l'on souhaite c'est lui faire du mal, le blesser, autant physiquement que psychologiquement. June espérait juste que là, maintenant, en s'étant montrée un peu plus froide, elle n'avait pas froissé Jay. Mais celui-ci, bien qu'il avait certainement tout compris, n'avait pas fait de remarque. Il avait enchaîner en lui rendant son coup d'épaule. Il ajoutait qu'il était content qu'elle ne se soit pas faite marcher sur les pieds. Un sourire prit place sur le visage de la jeune fille, remplie de nostalgie. Elle s'en souvenait, de toutes les fois où il lui avait répéter qu'il ne fallait pas qu'elle se laisse faire, que les autres n'avaient pas à lui marcher sur les pieds. Qu'être la petite fille à papa et à maman n'allait pas l'aider tout le temps et que certain en profiterait. Bon, certes, ils étaient enfants à cette époque. Mais le message était quand même passé. Si il savait ce qu'elle avait dit à ses parents alors qu'ils lui présentaient des prétendants... June était la meilleure de ses élèves, la seule et l'unique aussi peut être. Enfin, ce genre d'élève quoi.

La jeune fille n'ajouta rien, elle se leva et lui demanda si il était possible de bouger. Le froid commençait à se faire sentir. Il ne répondit pas vraiment, non, il réenchaina sur le défis d'il y a quelques secondes alors que mademoiselle se dirigeait vers ses chaussures. Autant les récupérer, ici elles ne serviraient à rien ! Mais c'était la meilleure réponse, ces défit était quelque chose qui avait manqué à June, tellement manqué, que de retrouver cette ambiance, même avec treize ans d'écart était un vrai bonheur. Elle lui lança un petit regard en se baissant pour les attraper par le talon, écoutant son autre question : « Ouais, je pense que chez moi, ça sera bien. A moins que tu ne veuilles aller ailleurs ? » Oui parce qu'elle allait n'importe où du moment qu'elle restait avec lui. Elle venait de le retrouver, ce n'était pas le moment de se séparer de lui, encore, pour un durée indéterminé. D'ailleurs, ce dernier posa sa veste sur les épaules de June, qui le remercia rapidement du regard avant qu'il ne se baisse et l'invite à monter. Adorable, il était adorable ! June l'avait toujours su qu'elle retrouverait ce gamin qu'elle aimait tant. Elle grimpa sur son dos, en mode koala, s'accrochant à lui. « Ça fait longtemps que je n'étais pas montée sur le dos de quelqu'un, ça va tu vas supporter ? Mah ~ j'ai pas trop de doute. T'es toujours aussi fort qu'avant n'est-ce pas ? » Ils avaient l'habitude de faire ça, avant. Pourquoi June aurait-elle honte de monter sur son dos, de revenir à tous ces bons moments. Elle le serra et posa se tête sur son épaule. Let's go !

Au fond je suis même soulagé de savoir que tu te laisse pas marcher sur les pieds, qu'aucun de ces prétendants, de tous ces gosses de riches, n'aient réussi à t'avoir. Égoïstement, j'ai pas envie de te voir au bras de l'un d'entre eux, ouais, égoïstement je ne veux pas te partager June. De la jalousie ? Ouais, sûrement. Mais tu n'en saura rien, pas ce soir. Ce soir je vais juste me contenter de retrouver ma meilleure amie, celle qui m'a tant manquée, la seule personne qui me connaisse réellement. Il y avait Jae Hyun aussi, mais il n'est plus là, il est parti je ne sais où et je ne le reverrai sûrement jamais. Je suis tout seul, tout seul pour me gérer, pour régler mes problèmes, pour calmer mes crises de manque, seul. Et te revoilà, June, penses tu réellement que tu me supportera complètement ? Que tu assumeras d'avoir un pur drogué comme meilleur ami, j'en suis pas si certain, mais pour le moment tu n'en sais rien.

Le froid te fait te le ver et tu me propose d'aller ailleurs, je ne peux m'empêcher de revenir sur le défi avec un sourire en coin. Puis je te demande où tu veux aller. Chez toi, à ta guise, sauf que je sais pas où c'est alors je te suivrais. Ou plutôt, tu m'indiquera le chemin, parce que, dans ma grande bonté, aussi rare soit elle, je t'ai passé ma veste avant de m'accroupir devant toi pour que tu puisse grimpe sur mon dos. Et tes mots me font rire légèrement. Je me redresse et te tient, passant mes bras sous tes genoux pour ne pas que tu tombes « ça fait un moment que j'ai pas porté quelqu'un sur mon dos, mais.. t'inquiètes ça devrait aller.. à moins que t'ai prit des kilos » il est évident que je me fous de toi, t'as pas un gramme de graisse en trop, et tu pèses rien. J'avance alors pour sortir du parc « va falloir que tu me guides, parce que je sais pas où t'habite » C'est alors avec tes instructions que je te ramène chez toi, on parle pas vraiment durant le chemin, mais le silence qui règne entre nous n'est pas pesant. Il est presque agréable, et ça faisait longtemps qu'on avait pas été aussi proches, n'ayant pas besoin de parler pour que ça soit cool.

On fini par arriver chez toi après une demi heure de marche et sans te lâcher, je te laisse ouvrir la porte avant d'entrer et de te déposer au sol, je me tourne alors vers toi et souris légèrement « voilà demoiselle » je lève alors les yeux pour observer l'intérieur « ça va tu t'es plutôt bien là » faut dire que ça fait au moins le double de chez moi. Je baisse ensuite à nouveau le regard sur toi sans rien dire. On discute encore un peu puis je préfère te laisser pour la soirée, on se reverra June, j'en suis certain Je te file mon numéro puis pars pour rentrer chez moi. Avec ce sentiment que, nous nous sommes retrouvés.