+ tell me the true story & make me believe in you ;Depuis toute gamine, tu as dû supporter les moqueries de tes camarades. Parce que toi, tes parents n’étaient pas très riches. Alors tu n’avais jamais les beaux habits. Mais tu t’en es toujours moqué, même quand les autres s’en prenait à toi. Tes parents t’aimaient et ce fut toujours le plus important pour toi, tu ne voyais que ça de toute façon, l’amour de tes parents. Alors oui, être obligée de dormir presque à même le sol, de partager la chambre avec tes parents parce que c’était la seule pièce chauffé, c’était parfois dur. Surtout quand tu as commencé à grandir. Mais tu faisais avec. Tes parents semblaient comblés, alors tu l’étais aussi. Il ne t’a jamais suffit de grand-chose pour être heureuse.

Quand tu fus suffisamment grande pour être autonome, les gens du voisinage te demandaient parfois de garder leur enfant pendant qu’ils faisaient des heures supplémentaires. Tu n’as jamais rien gagné, mais c’est comme ça que tu as choisis ton futur métier, tu t’entendais tellement bien avec les enfants que c’en était évident. Tu as dû enchainer plusieurs petits boulots pour te payer tes études, mais ce n’était pas bien grave, le but au bout était trop important.

Une fois que tu débutas tes études, tu réussis à trouver un travail dans une maternelle. C’est d’ailleurs grâce à ce job que tu le rencontras. Il venait déposer son petit-frère à l’école, tous les matins, et il venait aussi le récupérer tous les soirs. Vous échangiez parfois des regards, et puis des sourires timides. Et un soir, il se décida à briser la glace. Et de fil en aiguille, vous commencèrent à vous voir en dehors et puis naturellement, à sortir ensemble.

Vous vous aimez beaucoup, et pourtant, vous venez de deux mondes relativement différents. Lui, c’est le fils du pdg d’une chaîne de bijou de luxe. Et toi, tu n’es que la fille d’une caissière et d’un livreur de pizza. Alors tu as peur. Peur qu’il te quitte en apprenant que tu es pauvre. Tu le lui caches, tu mens sur tes origines. Tu n’as pourtant pas honte de là d’où tu viens, mais la peur de le perdre est plus forte. Et tu redoutes maintenant le moment où il apprendra la vérité. Parce qu’il l’apprendra forcément un jour.

+ don't be rude, learn about me before talking ; Tu es pile. Fragile et délicate, comme une fleur en plein hiver. Tu regardes les gens avec compassion, et tu n’hésites pas à les aider, pour qu'ils se sentent plus confiant, plus fort. Peut-être pour qu'en retour ils t’aident aussi. Tu contemples le monde discrètement, seule dans un coin. Tu restes là, calme, en souriant doucement, observant sans un mot, notant tout ce que tu vois. Tu as une bonne mémoire de toute façon, tu te souviens de si nombreuse chose. Et tu as l’air froide ainsi posée, alors que ton petit cœur bat d’excitation quand quelqu'un s’approche de toi, tu n’aimes pas vraiment être seule après tout. Et quand on te parle, tu écoutes tout avec attention, tu bois les paroles des gens et tu rêves un peu parfois. Un rêve naïf où tout le monde serait gentil, et s’aimerait. Si cliché. Mais tu continues de rêver, tu espères que tout sera comme ça un jour. L’espoir te maintient en vie. Ton cœur en est emplit.

Mais tu es aussi face. Tu es brisée. Écorchée à vif par les remarques des gens. Rabaissée, tu n’as aucune confiance en toi. Tu gémis pitoyablement, espérant naïvement que les gens te laissent enfin tranquille. Mais tu ne fais rien. Tu ne te rebelles pas. Tu ne ripostes pas. Tu n’es qu'un chiffon mou qui attend passivement que tout passe. La peur de finir brisée encore un peu plus t’effraie trop, tu es si faible. Tu aimerais hurler, mais les mots reste coincés, ils te brûlent la gorge. Tu te sens défaillir, et alors tu sombres un peu plus. Et tu réalises alors que tu es seule. Terriblement seule quand il n'est pas là. Tu penses alors que les gens ont horreur de toi, toi et ta naïveté écœurante, toi et ton être tout entier. Tu aimes les gens et tu en as horriblement peur en même temps. Mais tu es aveuglée par ton pessimisme. Tu ne te rends pas compte des mains qu'on te tend pour te sortir de là. Ou peut-être ne veux-tu pas le voir ? Parce que ta fragilité, c’est ta force, ou plutôt celle des autres. Parce qu'à côté de toi, les gens se sentent forcément confiant, sans même réaliser pourquoi. Alors soit la force des gens. Fait les grandir. Et peut-être arriveras-tu toi aussi à t’élever.