boy, i need you by my side
myong yuk & shin il

pour : seo myong yuk

hey! comment ça va ? t'es libre aujourd'hui ? et bah si tu l'es pas, libère toi, parce que comme promis, j'ai prévu un truck pour nous deux ! à dans vingt minutes dans le parc Ｏ(≧∇≦)Ｏ ♥
ne sois pas en retard (;

Je regardais le sms encore une fois, avant d'effacer le coeur, trouvant qu'il faisait bien trop... étrange, et familier, et donnait l'impression que j'étais comme amoureux de lui dans le message. Puis, prenant mon courage à deux mains, je l'envoyais. Je me mordis un peu la lèvre après l'avoir fais, et posa mon téléphone loin de moi pour ne pas être tenté d'annuler. Je me laissais tomber en arrière dans un lourd soupire, fixant ensuite le plafond, avant de fermer doucement les yeux. Je n'étais pas amoureux de toi. Non. C'était compliqué, mais je savais tout de même que ce n'était - peut être que pour l'instant, qui sait ce que l'avenir nous réserve - pas de l'amour. J'étais proche de lui, certes, j'aimais le prendre dans mes bras pour le câliner, le toucher, le faire sourire, passer doucement ma main dans ses cheveux, les lui ébouriffer pour lui donner un petit air sauvage qui lui allait à ravir, mais non. Définitivement non, je n'étais pas amoureux de lui.

Parce que moi, et vraiment, j'insistais beaucoup sur ce fait, je n'étais pas gay, contrairement à lui et à beaucoup d'autres qui semblaient convaincus que j'étais une sorte de refoulé. Et bien que je l'ai embrassé de mon plein gré, que oui, j'ai toujours été étrangement tactile avec lui et que je n'arrivais pas à m'arrêter même maintenant que je savais qu'il était aussi attiré par les hommes, et que j'étais toujours pleins de jolies attentions à son égard, je n'étais pas attiré par les hommes. Malgré tout, je devais admettre que Myong Yuk aurait été tout à fait mon genre s'il avait été une fille, mais là était le problème : s'il avait été une fille. Et même s'il était mignon comme tout, on ne pouvait que constater que c'était un homme, avec un pénis et tout ce qui allait avec bien évidemment. Enfin, bref, avec Myong Yuk, c'était une histoire un peu trop compliquée.

Je me redressais ensuite, sortant de mon lit, puis de ma chambre pour parcourir les pièces principales et constater que Jay n'était pas là, comme d'habitude. Je pris ma veste, mes affaires, et sortis de l'appartement en prenant bien soin de fermer la porte derrière moi. Je dévalais les escaliers à pleine vitesse, et je pu rapidement sentir l'air frais glacer mon visage et réveiller mon esprit. Je commençais à marcher lentement, ayant assez le temps d'arriver avant qu'il ne le fasse. Le nez en l'air, je recommençais à penser à tout cela. La drague, la colère, l'étranglement, ses yeux, le coup, les excuses, les cigarettes, les visites, son sourire, les repas, l'alcool, la révélation, la surprise, le baiser, ses lèvres, le départ, les retrouvailles, les discussions, sa voix, les confessions, les résultats, les félicitations, et maintenant, nous nous retrouvions pour fêter ses résultats.

J'avais couru les derniers mètres parce que je ne voulais absolument pas arriver après lui, et je m'étais assis sur un banc, reprenant doucement mon souffle devenu chaotique à cause de ma course improvisée. J'étais là, je n'avais plus qu'à l'attendre, stressé de ne pas savoir s'il allait réellement venir, stressé de ne pas encore savoir ce que nous allions faire, stressé de voir son visage et de ne pas savoir comment réagir, stressé d'être gêné ou bizarre face à lui. J'espérais juste que tout allait être bien, que tout s'improviserait naturellement, que nous n'aurions pas à réfléchir. Et j'avais déjà tellement hâte de le voir à côté de moi, de pouvoir entendre sa voix, et de pouvoir le féliciter encore une fois de ses résultats.

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Ah. C'était le petit soupire que je venais de lâcher alors que j'arrivais enfin à notre point de rendez vous - ark, le mot me fit bizarre, même alors qu'il ne sortait pas de mes pensées et que personne n'avait la possibilité de savoir que je venais de qualifier notre petite sortie de rendez vous - après une course effrénée pour ne pas prendre le risque d'arriver ne serait-ce qu'avec une seule seconde de retard. Pour avoir l'air d'être là depuis longtemps, et de l'attendre - non, en fait, en vrai, je voulais juste pouvoir reprendre mon souffle - je m'assis sur le banc le plus proche de moi, mais aussi celui qui était le plus visible pour qu'il n'ait pas à chercher une éternité avant de me trouver. Une vibration, et je sortis mon téléphone de la poche de mon jean pour lire que Myong Yuk était en chemin. Je souris légèrement, et le rangea. Je n'avais plus qu'à attendre, il arriverait bientôt.

Bientôt, bientôt, mais le temps commençait à se faire long. Je regardais une nouvelle fois l'heure pour constater qu'il avait déjà cinq minutes de retard. Bon, je lui accordais, je ne lui avais pas laisser beaucoup de temps pour se préparer - vingt minutes était tout de même un délai très court et difficile à tenir - donc je rangeais à nouveau mon téléphone sur lequel j'avais lu l'heure, et penchais la tête en arrière pour fixer les nuages qui dansaient au gré du vent. Que le temps pouvait passer lentement. Les nuages défilaient, j'avais l'impression qu'une heure au moins était passée, et en regardant mon téléphone - et en vérifiant que je n'avais pas reçu de nouveau message entre temps - je constatais que seulement trois minutes étaient passées depuis la dernière fois. Je soupirais, le rangeais, et m'allongeais sur le banc pour être plus confortable pour attendre que le temps passe.

Le temps ne passait vraiment pas. Je fermais les yeux quelques secondes, espérant que cela allait passer plus vite. Et à peine mes yeux furent clos, que je les rouvris, mon téléphone vibrant dans ma poche m'ayant sorti de ma rêverie. En regardant l'heure, je constatais que cette fois-ci, dix minutes étaient passées. Je me redressais, surpris. Je m'étais donc endormis ? Je regardais le numéro inconnu qui s'affichait sur mon téléphone, avant de décrocher avec un « allô » quelque peu endormi, une inquiétude me rongeant à l'intérieur de ne pas voir Myong Yuk arriver alors qu'il avait déjà dix-huit minutes de retard. La voix féminine à l'autre bout du fil m'apprit une nouvelle qui fit se dresser les cheveux de ma nuque, et qui me fit partir d'un seul coup à grande vitesse.

C'est à l'hôpital que j'arrivais. Inquiet comme pas possible, une nouvelle fois essoufflé et transpirant d'avoir encore une fois couru à en perdre halène. Je m'appuyais sur le comptoir, sous l'oeil étonné de la femme assise de l'autre côté qui s'occupait de l'accueil. Je demandais alors à voir Seo Myong Yuk, indiquant que j'étais Won Shin Il, celui qu'ils avaient appelé à peine quelques minutes auparavant. Elle eut l'air surprise - sûrement parce que j'étais arrivé très très tôt après le coup de fil - et m'indiqua le numéro de la chambre et aussi le chemin à prendre. J'y allais rapidement, me retenant de courir parce que ce n'était pas très poli de faire ça dans un hôpital, et toqua légèrement lorsque j'arrivais à la porte de la chambre, histoire de ne pas le trouver dans un moment.... un peu étrange ou quoique ce soit d'autre. N'obtenant pas de réponse, j'entrais.

Il était sur le lit, dos à moi. Je ne savais pas s'il dormait ou s'il était réveillé, alors je marmonnais seulement : « ça t'amuse de me faire des frayeurs comme ça ? » Je m'approchais de lui, avant de m'asseoir sur le lit, à ses côtés. « t'as tant besoin de mon attention que tu penses qu'il faut que t'ailles à l'hôpital pour l'avoir ou quoi ? » Je passais ma main dans ses cheveux, histoire de le voir se tourner vers moi, ou de le voir se réveiller.

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« hey » Le son de sa voix me rassura, et je continuais à passer ma main dans ses cheveux alors qu'il posait sa main dessus. Il était maintenant tourné vers moi, et je pouvais constater qu'il avait l'air de n'avoir rien de bien grave, et un petit soupire de soulagement passa mes lèvres. « Disons que je suis quelqu’un d’assez maladroit, je me suis fait renverser par un vélo juste devant le parc parce que j’étais en retard pour te retrouver… C’est de la malchance ? » Je me mordis la lèvre, baissant un peu la tête. « non, c'est pas de la malchance... je suis désolé... c'est ma faute, si je t'avais pas donné aussi peu de temps pour venir, tu n'aurais pas eu cet accident... » Je le lâchais alors, quittant la douceur de ses cheveux, me sentant bien trop coupable pour continuer.

« J’ai un traumatisme cranien mais ce n’est pas grand-chose… Il faut juste que je reste allongé pendant quelques heures pour pouvoir être en pleine forme… Je suis vraiment désolé, j’aurais voulu te prévenir mais je n’avais pas mon téléphone sur moi… mianhe. » Je lui tapais légèrement sur le front, mais vraiment très légèrement parce que je n'avais pas envie de lui faire plus mal à la tête qu'il n'avait déjà mal, avant de lui murmurer : « t'excuse pas idiot. je t'en aurais jamais voulu de me poser un lapin, et puis je t'ai déjà dis, c'est de ma faute ce qu'il t'est arrivé... » Je fis un sourire un peu contrit et triste, parce que je m'en voulais énormément de l'avoir mis dans cet état, et de le forcer à rester allongé alors qu'il aurait sûrement voulu faire d'autres choses. « Je voulais vraiment te voir tu sais… Je peux sortir dans trois heures, tu peux… partir si tu le souhaites, on se verra une prochaine fois… Cette endroit n’est pas vraiment agréable. »

Je m'assis alors un peu plus confortablement sur son lit d'hôpital, lui faisant alors face pour pouvoir discuter plus facilement. Je lui fis un petit sourire, un peu joueur, avant de lui dire, comme sur le ton de la confidence. « moi aussi j'avais vraiment envie de te voir. » Parfois, je me demandais pourquoi j'agissais d'une certaine manière avec certaine personne, et souvent je trouvais la réponse. Mais avec Myong Yuk, tout était toujours différent. J'avais beau réfléchir de toutes mes forces à la raison pour laquelle j'agissais comme ça, toujours aussi câlin, attentif, toujours à essayer de le mettre à l'air ou de le faire rire par n'importe quel moyen, à lui faire des confidences ou d'autres choses encore, mais je ne trouvais jamais la réponse. Je le regardais un instant avant de lui demander : « tu n'avais rien de prévu au moins ? je n'ai pas gâché une après-midi avec des amis, une copine, peut être un copain d'ailleurs, ou autre chose encore ? »

Derrière cette question se cachait une demande implicite : est ce que tu as quelqu'un dans ta vie. Certes, il m'avait dit qu'il m'appréciait bien plus qu'en ami, certes, je lui avais demandé de m'attendre, mais peut être n'allait pas suivre ma demande, ou peut être que c'était trop lui demandé, et qu'ils ne pouvaient pas attendre tout ce temps.

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« Nan ce n’est pas de ta faute, c’est à cause du bus… Il était en retard et il y avait des bouchons, j’étais prêt quand tu as envoyé le sms. » Même en l'entendant me dire que ce n'état pas de ma faute, je ne pouvais pas m'empêcher de me sentir coupable de cet accident. Certes, il n'était pas particulièrement grave mais mon - ah, ça faisait bizarre de me dire 'mon' - Myong Yuk avait quand même atterri à l'hôpital ! Je n'osais pas trop le regarder parce que je me sentais trop coupable. J'aurais tellement voulu pouvoir remonter dans les temps et lui accorder dix minutes de plus, ou une heure, ou deux, ou même toute une journée pour qu'il ait le temps de se préparer, et qu'il n'ait pas à se presser en ayant peur d'arriver en retard pour notre petite sortie totalement improvisée - parce que oui, même si je lui ai dis que j'avais préparé quelque chose, c'était faux... -.

Il m'annonça que je lui avais manqué, et je ne pu m'empêcher de lui souffler que lui aussi m'avait manqué. Son sourire, sa présence, son contact, tout m'avait manqué, et même dans ce genre de circonstance, j'étais content de les retrouver, enfin, surtout dans ces circonstances. Parce qu'en y réfléchissant, il avait dû faire si peu attention que le vélo aurait pu être une voiture, ou même un camion, et je ne l'aurai sûrement pas retrouvé dans cet état. Et je n'avais pas envie de reperdre un être cher, surtout pas pour des raisons aussi idiotes. Essayant de me sortir de ces pensées, je lui demandais s'il avait quelque chose de prévu avant que je ne le contact, et que au final il ne puisse rien faire. Implicitement, je lui avais demandé s'il avait quelqu'un dans sa vie, et dans ma tête se formait un mélange d'impatience et d'appréhension quant à la réponse.

« Nan, je n’ai pas ce genre de relation en ce moment et… ne t’inquiète pas je n’avais rien à faire aujourd’hui et puis… même je préfère être avec toi. » J'essayais de réprimer le petit sourire victorieux qui essayait d'apparaître sur mes lèvres lorsque j'entendis ce 'non' qui signifiait clairement que Myong Yuk n'avait pas décidé de passer à autre chose - ce qui était étrange en soit, parce que j'étais censé être hétéro, alors savoir qu'un de mes amis avait un coup de coeur pour moi, et que j'étais plutôt satisfait que ce coup de coeur ne disparaisse pas était un peu paradoxale avec ce fameux statut d'hétéro... enfin. Finalement, je laissais quand même mes lèvres s'étirer dans un grand sourire, avant de le pousser tout doucement sur le lit pour que je puisse m'asseoir à côté de lui, trouvant que changer de pose toutes les trente secondes c'était amusant - et surtout particulièrement utile pour lui faire encore plus tourner la tête -.

Je gardais mes bras près de moi, n'osant pas trop le toucher. Cependant, mon regard ne quittait pas le siens - je n'arrivais pas à quitter ses jolis yeux tout mignons - « tu as dis qu'on devait rester 3 heures encore ici, c'est ça ? et après on fera quoi ? je te ramènerais chez toi ? ... chez moi ? » Je m'approchais de lui avant de lui faire un bisou sur la joue. Parce que oui, je voulais bien dire que j'étais jeune, que j'avais la vie devant moi pour tout expérimenter, que je tenais fort à Myong Yuk, qu'il pouvait mourir à tout moment à cause d'un bête accident, que je devais profiter de lui au maximum pour ne rien avoir à regretter... Mais il restait quand même un homme, et même si je l'avais embrassé une fois sur la bouche - bon, ok, peut être deux, ou trois, je me souviens plus très bien - il n'en restait pas moi un homme, avec un pénis.

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Nous étions encore coincé trois heures ici. Bien entendu, j'aurais pu décider de partir, de le laisser là, et de revenir seulement lorsqu'il aurait été tant de le ramener chez lui, mais... je ne pouvais vraiment pas l'abandonner, le laisser seul alors que je me sentais si coupable de cet accident, et que j'avais tant envie de le voir. Je n'aurais jamais dû avoir tant envie de le voir, d'ailleurs, ce n'était pas normal d'avoir tant envie de voir un simple ami, aussi proche pouvait-on être de lui. Si proche de lui, si proche que ça en était presque mauvais, malsain. Et pourquoi, je devrais savoir qu'il vaudrait mieux pour nous deux de nous éloigner un peu, malgré le fait que je lui ai souvent dit le contraire, parce que ses sentiments, je ne savais pas quoi en faire. Devais-je les retourner, ou ne rien faire avec ? Mais je lui avais dis de ne pas m'oublier, et je ne pouvais pas revenir en arrière sous peine de jouer avec ses sentiments.

Et jouer avec ses sentiments était bien la dernière chose que je souhaitais faire. Je le regardais, assis à côté de lui, souriant en le voyant rougir après que je venais de déposer mes lèvres sur sa joue - geste incontrôlé que je devrais éviter, non ? -. « tu… tu pourrais venir chez moi après… enfin si tu le veux, il n’y a personne et puis… j’ai pas envie qu’on se quitte aujourd’hui. » J'allais lui faire un joli sourire, et lui répondre, lorsqu'une infirmière rentra dans la pièce, recevant alors le sourire qui était destiné à Myong Yuk. Elle me fixa un instant, avant de tourner la tête en rougissant pour s'occuper de l'accidenté. Je ne pu empêcher mes yeux de se poser sur le corps de mon ami lorsque l'infirmière le tâta, tout en ne pouvant m'empêcher de penser qu'elle n'avait pas à autant le toucher, même pour des raisons médicales.

Je lui lançais - sans pouvoir me contrôler, et vraiment j'aurai voulu pouvoir le faire - un regard mauvais, lui signifiant clairement que j'étais fâché de son intervention et de la façon dont elle l'avait touché, qu'elle ne dû pas comprendre, et elle ferma la porte derrière elle. « hyung… est-ce que tu l’as regardé, l’infirmière ? » Je le regardais, un peu surpris. Est ce qu'il avait remarqué mon regard méchant ? C'est vrai que je n'avais pas été discret, d'ailleurs je n'avais pas voulu, je voulais vraiment qu'elle voit toute la méchanceté dans mes yeux. N'osant pas tout de suite répondre - et devoir ensuite expliquer pourquoi je l'avais regardé de cette façon, je lui demandé. « la regarder ? comment ça ? » Je lui fis une mine toute innocente, avant de réaliser quelque chose. Un énorme sourire grandit alors sur mon visage alors que je ne me rapproche de lui.

Je pris sa joue, la pinçant gentiment entre mes doigts, avant d'utiliser une voix un peu idiote pour le taquiner. Rigolant un peu, je lui demandais : « serais-tu jaloux petit myong yuuuuuuk ? » Je pris alors ses deux joues entre mes doigts pour les serrer et les étirer pour l'embêter un peu, avant de déposer mes lèvres sur le bout de son nez. Je le lâchais pour ensuite ébouriffer ses cheveux. « c'est plutôt mignon »

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« ben tu vois… mater quoi… est-ce que tu l’as regardé ? tu l’as trouvé jolie ? » Adorable... Combien de fois ce mot m'était-il déjà venu à la bouche lors de sa présence à mes côtés ? A chaque fois que mes yeux se posaient sur lui, je ne pouvais m'empêcher de me dire cela. Et cela devenait presque insupportable. A chaque fois que je me trouvais près de lui, j'avais envie de le garder contre moi et de ne jamais le lâcher, pour que personne d'autre ne puisse le voir à part moi. Était-ce mal ? Était-ce sain, d'avoir ce genre d'envie ? Je le regardais longuement, le trouvant d'autant plus adorable qu'il semblait être jaloux de l'infirmière qui venait d'entrer dans la salle, et ce fut à cause de cela que je ne pu contenir mon envie de le taquiner un peu à propos de cela, pinçant ses jolies joues, embrassant le bout de son nez.

S'il savait ce que j'avais en tête, plus jamais il n'aurait à se poser ce genre de question. Mais celle qui était d'actualité était est ce que j'avais envie qu'il le sache ? Est ce que j'avais envie que notre relation change à tout jamais, est ce que j'avais envie qu'elle évolue dans ce sens ? « yaaa arrête… Je ne suis pas jaloux. » Un grand sourire éclaira encore mon visage alors qu'il était en train d'essayer de se cacher sous les draps de son lit. J'attendis un moment, ne faisant aucun mouvement vers lui, n'ayant pas envie de le forcer à me regarder s'il n'en avait pas l'envie. Puis, tout doucement, ses yeux sortirent de sa cachette. « Alors quoi… Elle était plutôt sexy tu ne trouves pas ?! T’es vraiment pas discret quand tu mates une fille… Tss »

Je le regardais longuement, réfléchissant à ce que je pourrais lui répondre. Je pourrais lui inventer toute sorte de mensonge. De celui qui allait à ' oui, effectivement ' à ' non, mais d'où tu sors cette ânerie ' et je ne savais pas laquelle de toutes ces propositions était la plus adéquate. Alors, quitte à me jeter dans la gueule du loup, j'optais pour la vérité. « peut être qu'elle était sexy, je n'en sais rien. » J'haussais un peu les épaules, appuyant mon propos sur mon ignorance à propos du physique de la demoiselle. Je me mordis un peu les lèvres, hésitant quant à la suite de mon discours « parce que honnêtement... je n'ai pas envie de perdre mon temps à la mater elle, alors qu'il y a toi à côté de moi. »

Était-ce une déclaration ? Je n'en savais rien. Et quand bien même, je détournais la tête loin de lui, ne voulant pas qu'il me voit rougir à cause de ce que je venais de dire. Ce n'était pas moi, ce genre de discours, bien que ce n'était que la pure vérité. Depuis longtemps je n'étais plus une personne qui s'attachait autant, mais avec Myong Yuk, tout était si différent.

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La vérité, parfois, ce n'était pas facile à dire. C'était dur de la faire sortir de notre bouche alors que le mensonge était bien plus aisé, et c'était dur, ensuite, d'affronter les conséquences qu'elle pouvait avoir. Parfois heureuse, parfois décevante, j'avais peur que cette vérité fasse partie de la seconde catégorie. Je regardais Myong Yuk alors que je venais de lui avouer que je ne pouvais pas regarder quelqu'un d'autre lorsque lui était dans la pièce à mes côtés, sentant mon visage chauffer au fur et à mesure que je réalisais l'ampleur de mes paroles. J'avais envie de me cacher, loin, dans un tout petit trou où personne ne pourrait me trouver, je n'osais même plus le regarder dans les yeux tant mes paroles avaient été d'une certaine façon déplacées. En relevant les yeux sur mon ami - ami, en était-ce toujours un ? - qui était devenu, en un rien de temps, bien plus rouge que je ne l'étais moi-même.

Je souris légèrement en le voyant tant gêné par ce que je venais de dire, bien que moi-même je l'étais. « Yaaa arrête de me faire rougir comme ça toi ! Ce n’est pas drôle vraiment. » Un léger rire s'échappa de ma bouche, alors que ma propre rougeur disparaissait peu à peu de mon visage alors que je réalisais que Myong Yuk ne... ne quoi ? De quoi avais-je eu besoin d'être gêné ? De dévoiler mes sentiments, qui étaient pourtant si confus pour ma propre tête, à une personne qui m'aimait déjà en retour et dont je n'avais pas à craindre le rejet ou la moquerie ? Ne serait-ce pas plutôt lui qui aurait du être gêné de dire de telles choses alors qu'il avait toute l'incertitude possible sur ce que je pensais réellement de lui ? Incertitude renforcée par le fait que moi, je n'étais pas gay, et que je ne comptais pas vraiment l'être.

Pouvait-on rester hétéro mais faire une exception ? Où est ce qu'à partir du moment où on embrassait un mec, on devenait forcément gay ? Parce que je ne savais pas pourquoi, mais je sentais que je pouvais faire une exception pour Myong Yuk. Mais, je n'étais pas sûr que cette relation lui convienne, parce que j'étais loin de vouloir m'afficher partout avec lui, même loin de là. Je n'avais pas envie que les gens me prennent pour toutes ces tafioles dont je me moquais à longueur de temps, mais n'était-ce pas ce que j'étais à agir comme cela en compagnie d'un de mes amis ? Je fixais Myong Yuk, un peu déstabilisé par toutes les pensées qui m'assaillaient, ne sachant pas quoi réellement penser, ne sachant pas si je devais simplement suivre mes sentiments sans me poser de questions, ou si je devais au contraire tout refouler pour rester l'être que j'étais.

« Si tout était si simple, je t’aurais déjà embrassé depuis longtemps Shinil… mais je sais que je n’en ai pas le droit. » Je le fixais, un petit sourire désolé se formant petit à petit sur mes lèvres alors que je me rapprochais de lui. Ma main passa doucement sur son visage, en traçant les contours que j'aimais tant. Il était si mignon, comment était-ce possible ? Je rapprochais mon visage du sien, déposant un baiser sur son front, malgré le fait que je savais qu'il en attendait un autre part. Je m'éloignais alors, lui murmurant : « rien n'est jamais simple, mais c'est avec les difficultés qu'on a les plus belles surprises. » Je lui fis un petit sourire, moins désolé et beaucoup plus sincère. Je m'éloignais de lui, encore, me replaçant plus correctement pour être plus à l'aise sur son lit à ses côtés, puisque nous allions y rester longtemps.

Je fixais mes mains, qui jouaient entre elles dans un réflexe qui trahissait ma nervosité. « tu ne te rends pas compte à quel point je peux te blesser myong yuk. regardes, par exemple, tu m'aimes, je t'ai dis de continuer, et tu le fais, alors que tu n'as même pas l'assurance qu'un jour je te rendrais tes sentiments. et puis, quand bien même un jour je te rendrais tes sentiments, peut être que ce sera le cas d'ailleurs, j'en sais toujours foutrement rien, qui te dit que je assumer notre relation, et que je ne te ferais pas, au contraire, du mal parce que je ne pourrais pas accepter le fait d'être un homme, même si c'est toi. et la dernière chose au monde que je souhaite, c'est bien de te blesser... »